Depuis le bras de fer entre l’opposition républicaine et le pouvoir en place au lendemain de la proclamation des résultats des élections communales contestées, on assiste à un véritable chasse à l’homme des responsables des partis membres de l’opposition républicaine. Accusés officiellement d’atteinte à sûreté de l’État nais la véritable raison de ces arrestations et kidnappings serait le démantèlement de la chaise de commandement et la machine d’organisation et de mobilisation des opposants qui constituent la chevire ouvrière des contestations et manifestations.
D’après les informations recueillies auprès des populations riveraines du quartier Lambanyi, dans la haute banlieue de Conakry, hier nuit, vers 22h, des militaires encagoulés auraient pénétré une concession du quartier à la recherche d’opposants sans mandat, ni convocation. Les militaires seraient à la recherche de Sylvain Clément Haoromou, l’un des organisateurs des manifestations de contestation des résultats des élections communales.
Interrogé par téléphone, l’intéressé raconte:
« J’étais chez un ami quand ma cousine m’a appelé en me disant de ne surtout pas rentrer à la maison parce qu’un pickup de militaires y est rentré manu militari en demandant où est-ce que tu étais. Dieu merci, ils ne m’ont pas trouvé mais ils ont saccagé les chambres en pensant que j’étais caché sous un lit ou dans une amoire. »
À la question de savoir les raisons pour lesquelles il est recherché, Sylvain répond:
« J’ai d’abord pensé que c’est lié uniquement à mes activités politiques mais le fait qu’ils viennent directement chez moi m’ammène à dire que c’est marâtre qui veut profiter de cette periode de répression des opposants pour en finir avec moi. J’ai appris que c’est elle qui a contacté les militaires, notamment le Général Aboubacar Sidiki Camara, aujourd’hui, un des hommes forts de l’armée guinéenne. Si non, comment en plein 22h, des militaires viendraient dans notre concession? J’ai vraiment peur ma vie mais la lutte continue. »
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