Le Nigeria et le Cameroun s’affrontent en huitième de finale ce samedi 6 juillet à Alexandrie. Ce sera une finale avant l’heure, compte tenu du palmarès et de l’histoire des deux équipes en Coupe d’Afrique des nations.
« Cela aurait dû une être une finale, mais c’est un huitième », regrette Gernot Rohr, le coach des Super Eagles. Entre le Nigeria, triple champions d’Afrique et le Cameroun, quintuple vainqueur, le spectacle devrait être au rendez-vous.
Le Nigeria, mondialiste en 2018, sort d’une défaite surprenante contre Madagascar lors de la troisième journée des poules (2-0). Un accident de parcours ? Gernot Rohr ne veut pas se focaliser sur cette contre-performance. « Madagascar, c’était spécial. Nous avons perdu, mais nous étions déjà qualifiés. Nous avons fait des erreurs individuelles mais il faut pardonner aux joueurs. Avec Madagascar, nous avons reçu une leçon d’humilité et c’est parfois nécessaire pour remettre les choses à l’endroit. » L’ancien coach du Burkina Faso sait désormais qu’il n’a « plus de joker ».
Des Lions indomptables qui ont une pression supplémentaire sur les épaules avec l’obligation de défendre leur titre acquis au Gabon en 2017. Ce duel sera une sorte de « remake » de la finale de la CAN 2000. Les Lions indomptables avaient remporté aux tirs au but à Lagos leur troisième Coupe d’Afrique des nations. La revanche avait eu lieu en 2004 en quart de finale de la CAN 2004 joué à Monastir. Depuis, les deux équipes ne se sont plus rencontrées à une phase finale d’une CAN.
« Jouer ce genre de rencontre permet de montrer ses qualités », avance simplement Clarence Seedorf, le coach des Lions. L’homme aux quatre Ligues des champions ne regrette pas cette affiche prématurée : « Si on veut être champions d’Afrique, on doit battre tout le monde, peu importe le moment. » « Je suis confiant et j’ai l’habitude de jouer ce genre de rencontre », avance André Onana, demi-finaliste de la C1 avec l’Ajax Amsterdam cette saison, à des journalistes camerounais très anxieux à la veille de ce choc.