La cellule Balai Citoyen a présenté ce lundi, le projet » Engagement civique pour la fourniture des services publics inclusifs ». C’est une façon de promouvoir la participation citoyenne dans l’amélioration de la gouvernance locale a travers le suivi de l’action publique des services de la santé et de l’éducation.
Dans ce rapport, le constat qui se dégage de l’analyse des affirmations faites par les différentes catégories d’acteurs interviewées dans cette opération de collecte de données fait ressortir la situation réelle du secteur de l’éducation dans les communes identifiées. Une méconnaissance généralisée de la politique nationale de l’éducation se dégage chez la plupart des responsables éducatifs. Ce phénomène est d’autant plus néfaste dans la mesure où les pratiques éducatives risquent d’être opposées au contenu de cette politique sur le terrain et cela au détriment du système éducatif.
Par ailleurs, il dénonce un manque criard d’information manifeste chez les responsables sur le budget affectée au secteur éducatif et une absence totale de leur implication au niveau régional dans la définition des priorités au niveau du secteur éducatif. Sur l’état des infrastructures, la majorité des répondants estiment que les infrastructures scolaires sont désuètes et ne sont pas propices à un environnement de travail sain pour les enfants.
Dans le domaine de la santé, le rapport d’étude a mis en évidence le fait que les responsables de la santé à la base ont un minimum connaissance de l’existence d’une politique nationale de la santé, même s’ils n’ont pas la maîtrise du contenu de ce document. Cependant, il ressort que ces cadres de la santé à la base ne détiennent pas les informations sur le budget affecté à la santé dans leur commune ou à l’échelle régionale et ne sont généralement pas associés à l’identification des besoins prioritaires au niveau régional. Cela est un fait regrettable dans la mesure où le choix de ces priorités doit refléter les besoins de chacun dans sa commune. Un risque d’inadaptation ou d’inadéquation existe à ce niveau si les besoins identifiés ne sont pas conformes.
Dans les communes, les infrastructures sanitaires existantes ne peuvent couvrir la totalité des besoins exprimés par les citoyens compte tenu de l’insuffisance. Il faut aussi relever que l’état dans lequel se trouvent la plupart des infrastructures sont à la limite de l’acceptable, la dégradation avancée de certains locaux et le manque d’hygiène sont dénoncés par la plupart des usagers.
Une violation flagrante des tarifs affichés sur les différents types de prestations persiste dans la totalité des communes selon la plupart des citoyens. Cette pratique déclarée par les citoyens est entretenue par le personnel des structures sanitaires exclusivement contre l’intérêt des patients et l’efficacité de leur accompagnement dans les traitements. Quant à la césarienne, les dispositions spéciales prises par les autorités pour l’effectivité de sa gratuité sont respectées selon une légère majorité des citoyens.
Mamadou Djiwo Bah 00224664379620