En conférence de presse ce vendredi 19 juillet 2019, le ministre de l’industrie et de PME, a annoncé une vaste opération de contrôle des petites et moyennes entreprises dans les prochains mois en Guinée. Selon le ministre Tibou Kamara ce contrôle vise à mettre en confiance les différents acteurs impliqués dans le secteur de l’industrie. Et c’est suite à une réflexion menée au sein de son département, qu’il a signé un arrêté depuis le 27 juin dernier, avec pour objectif de réglementer les contrôles et le suivi des activités des entreprises industrielles en vue de la coordination, de la rationalisation et de l’harmonisation des interventions des structures et organismes habilités à cet effet.
À cette occasion, plusieurs questions ont été abordées. Notamment, la question de l’accident survenu à la fin de l’année 2018 à l’usine ODHAV multi-industrie de Dubreka. Un incident qui a causé de pertes en vies humaines et une dizaine de blessés. A la question de savoir les recommandations faites par le ministère suite à cet événement douloureux, l’inspecteur général du département a tout d’abord rappeler l’explosion de l’usine de Gaz chimique en France tout récemment et dit-il ça se passe beaucoup à travers le monde avant d’en venir sur le sujet
<<Tout le monde est conscient que même en France il n y a pas longtemps que l’usine de gaz chimique s’est explosée et ça se passe beaucoup en Asie>>.
Selon Mamady Dioubaté, pour le cas spécifique d’ODHAV multi-industrie, il y avait eu l’accident. Et le ministre avait belle et bien envoyé des missions d’inspections.
<< Quand j’ai effectué la première mission, j’ai même échangé en SMS avec le ministre. Il y avait eu 2 morts et 11 blessés et parmi ces blessés il y avait un indien>>, précise t-il
Parlant des recommandations faites par le ministère, l’inspecteur général cite quelques unes:
<< La toute première recommandation de la mission, c’était de délocaliser l’unité semi-industrielle de production de Butane et il y a même eu une notification adressé à ODHAV pour trouver un délai signé par le ministre en personne pour que l’unité semi-industrielle soit délocalisée. Il y a eu une mission où moi même je faisais partir, et qui a recommander l’installation moderne de cette fabrique de butane >>, indique t-il avant de poursuivre son intervention
<< Il y a des rapports de mission avec toutes ces recommandations>>, ajoute t-il.
À en croire ses dires, même avant l’arrivée de l’actuel ministre, des missions ont été effectuées.
<< Où on était obligé de fermer la même Unité Industrielle. Nous avions eu des interventions de tous les niveaux. Vous pouvez passer vérifier toutes les analyses de fer, de tout diamètre 6,12, 8 et on a fait en commun accord avec l’USENEM et SGS. Toutes les analyses ont été effectuées en côté d’Ivoire. Les résultats sont venus, il y avait des faits qui répondaient aux normes et il y en avait d’autres qui ne répondaient pas, on les a mis en obligation de reprendre ces analyses et corriger >>, affirme-t-il.
Prenant la parole, le ministre de l’industrie et de PME, indique qu’il n y a aucun pays au monde où les accidents ne surviennent pas.
<< Dans les unités industrielles où avec malheureusement on enregistre par fois des situations regrettables. Vous avez vus l’usine de France et celle de l’Inde, un peu partout où les pays s’industrialisent. Il y a toujours des risques d’accidents, d’ailleurs pour toute activité humaine, même en conduisant votre voiture vous n’êtes pas sûr d’arriver chez vous sans se faire un accident >>, a rappelé Tibou Kamara.
» Faire en sorte qu’il n y ait presque plus d’accidents. Et même s’il y ait accident, que ça soit pas lié à des défaillances techniques ou l’imprudence dans la pratique des activités industrielles », c’est le souhait du ministre Tibou, tout en rassurant que des mesures seront prises.
Concernant toujours cette Unité Industrielle de fabrique de fer à béton située à Dubreka et qui appartient aux indiens, il y a, des hauts fourneaux dégageant une fumée qui pollue la nature. Sur ce sujet, Tibou Kamara s’exprime en ces termes:
<< La question environnementale à la quelle vous faisiez allusion, vous voyez les débats dans les pays développés, entre l’écologie, l’environnement et toutes ces questions liées à la nature et le Progrès économique et social. Vous savez que le progrès valeureusement va un peu à l’encontre des lois de la nature et parfois se traduit à une agression de la nature. Donc, nous essayons justement à travers ces directives de prendre en compte aussi bien l’aspiration progrès que les préoccupations liées à la condition humaine et la protection de la nature >>, a t-il promit.
Mamadou Djiwo Bah 00224664379620