Comme convenu, Les professionnels des médias étaient mobilisés ce lundi matin devant le siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC), afin d’exprimer leur indignation face aux dérives des autorités qui freinent la liberté de la Presse en Guinée.
Sous une forte pluie, de nombreux journalistes étaient au rendez-vous pour répondre à l’appel lancé par le syndicat de la presse privée de Guinée.
Pour Lamine Guirassy, patron de Hadafo-Médias, l’heure est grave :
«ce qui se passe actuellement est extraordinaire, c’est le moment de s’unir pour conserver les acquis de la liberté de la presse. Si nous ne sommes pas unis ont peut dire bonjour aux dégâts. Ce sit-in, c’est pour dire au pouvoir que nous ne sommes pas d’accord avec certaines décisions concernant la presse, nous ne comprenons pas non plus, le silence de la HAC et on se demande qu’est ce qui se trame derrière» dit-il.
Nouhou Baldé, administrateur général de Guineematin.com, aussi déterminé dit : «nous demandons aux autorités d’arrêter d’intimider les journalistes, de vouloir museler la presse, c’est d’impossible. Les médias ne vont jamais l’accepter, c’est une situation que nous n’allons pas accepter. C’est important que les autorités comprennent qu’elles font fausse route et ce n’est pas acceptable donc, il faut qu’ils arrêtent maintenant.»
Dans son discours de circonstance au nom des organisations professionnelles des médias, Mohamed Barry, membre du Syndicat de la Presse Privée de Guinée (SPPG) : «certains magistrats qui se croient plus malins que d’autres commence à prendre du goût de substituer maladroitement la loi L002 à celle portant sur la Cyber-sécurité pour traiter des dossiers des journalistes mis en cause dans l’exercice de leur profession.
Le placement sous-contrôle judiciaire de deux journaliste de Lynx Fm vient compléter le tableau de ceux qui veulent voir mourir la Presse Guinéenne, mais la presse ne mourra pas» lâche-t-il. La rencontre a pris fin par le dépôt d’un mémorandum au secrétariat général de la HAC à l’attention de la présidente de l’institution afin que celle-ci s’implique pour mettre fin à la menace qui pèse sur la liberté de la Presse en Guinée.
Saidou Diallo 00224664379620