Figurant parmi les meilleurs paroliers du Sénégal, Baaba Maal confirme chaque jour ses talents de poète. En promenade dans la brousse, il semble perdu. Il rêve, erre de buisson en buisson, d’arbre en arbre, réfléchissant, s’inspirant, tout en humant à pleins poumons l’air pur de la flore. Attitude qu’il a acquise depuis sa plus tendre enfance.
Né en 1953 dans le quartier Mbodiène de Podor (une ville cosmopolite et très culturelle), au cœur du Fuuta, d’une famille de «Thiouballo» (pêcheurs), Baaba Maal a grandi entre sa localité natale et Ndioum. Il aimait, très jeune déjà, s’isoler pour mieux écouter discuter toute sa famille, méditer, admirer le ciel étoilé, pendant la nuit, au moment où tout devenait calme. Là, on peut entendre les bruits, sous l’effet du vent, de la faune et de la flore, notamment pendant l’hivernage. Il aimait également aller dans la brousse, admirer les oiseaux qui volaient si librement qu’ils ont inspiré son tube Colel Jeeri (l’oiseau du Diéri). Très souvent, il écoutait les contes chez sa grand-mère. C’est à l’âge de six ans qu’il a commencé à chanter. Et dans ses enregistrements, il intègre toujours les sons de la nature, à l’exemple de l’Hommage à Guélaye (du nom d’un grand chanteur et philosophe du Fuuta).
Comme tout jeune «Fuutanke» (natif du Fuuta), à l’âge de trois ans, Baaba Maal a suivi des études coraniques avant de s’inscrire à l’école française. Puis, il se retrouve au lycée Charles De Gaulle de Saint-Louis, où il entre dans la section musicale du Foyer artistique, littéraire et culturel du Fleuve. Devenu Scout, il est vite attiré par les voyages, la nature, l’aventure. Ce qui ne l’a pas empêché de se présenter et de réussir, en classe de Première, au baccalauréat. C’était à l’issue de l’année scolaire 1974-75. Par la suite, il rejoint, à Dakar, ses amis Mbassou Niang et Mansour Seck au «Lasli Fuuta» (l’«université de la musique pulaar»). Après un passage à l’université, il s’inscrit au Conservatoire de musique, en tant qu’élève-professeur, tout en dispensant des cours d’Histo-Géo dans une école privée. Ce qui lui a valu les surnoms de «Baaba Bien»,
«Le musicien intellectuel»…
Population peule.
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