Les journalistes guinéens sont de plus en plus arrêtés, maltraités et dépouillés, violentés, menacés sur le terrain ces derniers temps à l’occasion des manifestations.
Pour dénoncer ces cas violences contre les journalistes en cette période de crise, le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée (SPPG) a animé une conférence de presse à la maison commune des journalistes à Conakry.
Au cours de cette conférence, le SPPG a évoqué aussi le niveau d’avancement de la convention collective de la presse privée et de la composition de la future Haute Autorité de la Communication (HAC)
Avant de condamner les violences faites contre les journalistes à Conakry et à l’intérieur du pays, Sidy Diallo, secrétaire général du SPPG a demandé aux journalistes de penser d’abord à leur sécurité mais aussi aux patrons de presse de réunir les conditions de sécurité pour leurs travailleurs.
<<Lors de ces manifestation,
nous demandons d’abord en première position aux journalistes eux même, d’être beaucoup prudents sur le terrain, pour nous la première sécurité d’une personne commence par soi même, mais aussi et surtout demander les associations des patrons de presse de créer des conditions qui peuvent assurer la sécurité des journalistes. Nous leurs demandons de créer ce qu’on appelle des dortoirs au sein des locaux des médias pour que les journalistes qui ont des émissions à 04h du matin, passent leur nuit dans les locaux de la radio. Nous demandons aux patrons de presse de trouver des gilets pour les journalistes avant de les déployer sur le terrain lors des manifestations>>, dit-il.
Plus loin, Sidy Diallo a demandé aux services de sécurité de faciliter le travail des journalistes. Pour lui, les services de sécurité doivent faire la différence entre les manifestants et les journalistes qui s’identifient sur le terrain avec leurs gilets et badges.
Dans deux mois, il y aura le renouvellement des commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Profitant de cette occasion, Sidy Diallo formule deux recommandations : « premièrement c’est de s’adresser à ces associations professionnelles qui déjà ont leur représentant au sein de la Haute autorité de la communication, de nous envoyer des représentants dignes de nom, qui peuvent sauvegarder ou défendre l’intérêt de la corporation, et le deuxième point c’est aussi de faire des plaidoyers pour que le syndicat de la presse privée à l’image des autres associations professionnelles puisse envoyer un représentant au sein de cette autorité de la communication. Déjà nous avons entamé des démarches et nous espérons que ça portera fruit », souhaite-t-il.
Avant de conclure cette conférence, Sékou Jamal Pendessa, premier secrétaire chargé aux conflits et négociations du SPPG a donné des informations relatives au niveau d’avancement de la convention collective des journalistes de la presse privée de Guinée.