L’ONG internationale fait également état de « magasins pillés » par des hommes en uniforme pendant le couvre-feu, en vigueur de 21 heures à 5 heures du matin.
Les forces de sécurité se « livrent à des abus sur la population civile, appliquent les mesures d’urgence en vigueur d’une manière qui fragilise la confiance de l’opinion publique dans les autorités », estime HRW.
« Les abus perpétrés par les forces de sécurité exacerbent une méfiance déjà profonde envers les autorités, créant un obstacle supplémentaire à la lutte contre le Covid-19 », affirme la chercheuse de HRW Ilaria Allegrozzi, citée dans le communiqué.
« Des membres de l’opposition et des représentants d’ONG ont exprimé leurs craintes que le gouvernement instrumentalise la crise pour réprimer la dissidence et bafouer les droits humains », poursuit-elle.
HRW appelle le pouvoir « à maîtriser ses forces de sécurité » pour permettre une « confiance des Guinéens dans leur gouvernement » et un respect de « la distanciation sociale » et des autres « comportements barrières » contre le nouveau coronavirus.
L’opposition a gelé ses manifestations contre le pouvoir en raison de l’état d’urgence.
Le Monde avec AFP