C’est devenu coutume pour ne pas dire habitude, à Conakry les non musulmans ou les personnes âgées sont souvent confrontés de multiples difficultés pour se trouver de quoi mettre sous la dent pendant le mois de ramadan. Par le simple fait que la plupart des restaurants ou gargotes restent fermés la journée.
« On a des difficultés à avoir de quoi manger pendant le mois de ramadan. Pendant cette période la plupart des restaurants sont fermés, ceux qui sont ouverts ne sont pas à la portée de tout le monde : le prix est très élevé et dans les boutiques on ne trouve pas tout ce qu’il nous faut. Et si tu trouves le manger les gens te regardent d’un mauvais œil comme si tu as commis un sacrilège », explique Richard Tamoné.
Puis d’indiquer qu’à l’approche du mois saint musulman qu’une vendeuse d’haricots lui avait expliqué ses inquiétudes : « Elle m’a confié ouvertement comment elle pourra subvenir aux besoins de sa famille alors que c’est vendant qu’elle trouve le pain quotidien. Mais selon elle quand elle vend les gens vont dire qu’elle transgresse les principes de l’islam » .
Avant de faire remarquer ceci « il faut que les gens sachent que ce n’est pas tout le monde qui est musulman et ce n’est pas tous les musulmans qui jeûnent. Parmi eux, à cause de la maladie, ils n’observent pas le cinquième pilier de l’islam, mais aussi il y a des personnes de troisième âge mais également les adolescents. Nous demandons pendant cette période que ceux qui ont des restaurants d’assurer le service minimum», sollicite-t-il .
Il conclut en faisant savoir ses astuces à lui pour pallier ce moment qu’en quittant à la maison le matin : « je prends mon petit déjeuner et ma femme me prépare une miche de pain pour l’après-midi, ce qui me permet de maintenir jusqu’au soir ».
Le Berger 00224664379620