L’inaperçu dans la gestion du COVID-19 en Guinée porte sur les cas de décès hospitaliers et le cumul de guéris avec pour lien probable existant le temps de séjour en soins intensifs.
Rappelons que du 12 mars au 30 avril 2020 soit 50jours de gestion, nos données statistiques qui ont été relayées par l’ANSS étaient de 1495 cas confirmés cumulés pour 329 cumuls guéris contre 07 décès cumulés. De là, nous remarquons une absence de données sur les patients de COVID-19 admis en soins intensifs (réanimation) ceux sortis guéris parmi les 329; ceux décédés sur les 07 et aussi les hospitalisations encours.
La situation s’alarme ce mois de mai 2020 car entre le 1er et le 28 mai 2020, soit 28jours ; nous avons enregistré 15 décès hospitaliers sur 2058 nouveaux cas confirmés pour 1621 nouveaux sortis guéris.
Toujours aucune donne sur les patients de COVID-19 en séjour aux soins intensifs et vérifiable sur l’ensemble des statistiques postées officiellement par l’ANSS sur leur page Facebook officielle (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire-ANSS).
Le COVID-19 nous donne t-il une leçon de morale à tous et ressort-il directement ou indirectement nos insuffisances sur le plan sanitaire?
D’où l’essentiel de comprendre certaines interrogations :
1) combien de malades avons nous eu en séjour sous soins intensifs depuis le premier cas ? Pour combien de sortis guéris et/ou décédés sur le cumul guéris/décédés?
2) Combien sont-ils encours d’hospitalisation aux soins intensifs tout ce mois de mai 2020? Ces 15 décès du même mois sont ils imputables à ce séjour en réa.?
3) Quel suivi défini pour les patients ayant fait un séjour aux soins intensifs en post Covid-19, notamment sur le décondionnement et autres ?
Je sollicite que l’ANSS à travers le corps médical que je félicite de passage de veiller sur l’applicabilité du protocole national conformément aux recommandations du »guide national de prise en charge des malades de CoviD19 en Guinée » car pour l’heure nous observons une moyenne de cas confirmé par jour de 75,7 (du 19 au 28mai 2020).
Il est important dans la gestion d’une crise aussi grave, que la communication soit sur les données fluide et accessible. C’est dans cette optique que nous réussissons à rassurer les populations.
Je vous reviendrai pour un autre article. D’ici là respectons les gestes barrières.