Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, le président guinéen a indiqué dans un passage que ses opposants voulaient profiter du double scrutin pour faire un coup d’État.
La réaction n’a pas tardé au sein de l’opposition. Dr Ousmane Kaba , le no1 du parti des démocrates pour l’espoir (PADES) qualifie cette sortie médiatique du président comme une perception personnelle.
« Nous , on a pas les moyens pour faire un coup d’État à un président légitimement installé », dit-il.
Toujours sur ce sujet, « Nous nous avons exprimé notre position vis à vis du double scrutin. Une première raison était que nous avons craint qu’on change la Constitution uniquement pour un troisième mandat. Et jusqu’à preuve de contraire c’est ce qui est en train de se faire. Nous partons droit à un troisième mandat. Donc notre crainte était fondée.
La deuxième raison c’était l’état du fichier pour les partis qui ont déjà participé aux élections. Nous n’avons pas boycotté le scrutin . Parce que nous avons dit que nous allons au scrutin si certaines conditions sont remplies. Mais lorsque la CENI a commencé à nettoyer le fichier, Alpha Condé a dit que les partis qui n’ont pas déposé leur candidature ne sont concernés. Donc c’est le gouvernement même qui a exclu les partis politiques qui ont revendiqué », ajoute Dr Ousmane Kaba .
Pour terminer, le président Ousmane Kaba dira, Parler de coup d’État , c’est une perception d’ Alpha Condé que l’opposition ne partage pas. « Comme je le dis, nous n’avons pas les moyens de faire un coup d’État et ce n’était pas notre objectif. Notre objectif c’était de protéger la constitution pour éviter un troisième mandat », conclut-il .
Saidou Diallo 00224664379620