Comme disent les sages, si les jeunes savent courir, ils ne savent pas se cacher.
Il ne faut absolument pour rien au monde, écouter a fortiori, être sensible au larmoiement, aux apitoiement de ces nouveaux anti système.
Se sentant lésés, n’ayant obtenus ce qu’ils rêvaient, ce qu’ils attendaient, ce qu’ils rêvaient, sortent subitement de leur silence pour critiquer, dénoncer un système qu’ils défendaient hier avec tambour et trompette.
C’est comme si c’est maintenant qu’ils ont obtenu des yeux et des oreilles pour enfin, voir, entendre et comprendre ce que nous autres, avions compris depuis que Mr Alpha a dévoilé son vrai visage, une fois à la tête de son pays.
Ces personnes de mauvaise fois, intéressées; dans leur espoir naïf de bénéficier quelque chose de ce régime rétrograde, nous qualifiaient de tous les noms d’oiseaux (apatrides, diaspos, ethnos et que sais-je…).
Personnellement, les larmes de crocodile ne peuvent me toucher, me rendre sensible ou m’émouvoir.
Le problème de la Guinée et de Guinéens en effet, c’est d’avoir rendus orpheline notre République.
Chacun ne s’agite, crie, pleurniche, critique et n’ouvre ses yeux pour voir et comprendre la réalité, que si ses propres intérêts sont touchés ou compromis.
Rares sont ceux qui s’expriment entant que citoyen, le militantisme alimentaire a pris le dessus sur le patriotisme citoyen et désintéressé.
C’est un fléau regrettable qui affecte particulièrement, le milieu de la jeunesse. Cette jeunesse guinéenne naïve qui se laisse impressionner, manipuler, utiliser par des aînés irresponsables, sans scrupules.
Ces aînés dont la seule préoccupation, c’est d’hypothéquer l’avenir du pays qu’ils pillent non pas seulement pour vivre, mais pour hypothéquer l’avenir des générations futures.
Heureusement que certains jeunes éclairés, conscients, ont compris l’enjeu et au prix de lourds sacrifices, font violence sur eux-mêmes pour s’affranchir des appâts que leur lancent ces aînés vautours.
Des aînés qui ne souhaitent qu’une chose, les tenir en laisse, acheter leur silence pour les maintenir dans l’assistanat.
La jeunesse guinéenne doit savoir et comprendre une fois pour toutes, qu’il vaut mieux pour elle, de s’investir sur l’avenir que de continuer à s’embourber dans un présent, dans un quotidien au lendemain incertain.
Sow Boubacar, CH