Le collectif des victimes du déguerpis de Kaporo-rails Kipé 2 et Dimess était devant la presse ce 15 août 2020 à Conakry. Objectif, présenter une lettre de mise en garde adressée à la société Orange Guinée ainsi qu’à certaines ambassades qui veulent s’installer sur ce site .
À lire l’intégralité de la lettre!
» A Monsieur le Directeur Général de la société Orange-Guinée
Monsieur,
En février et mars 2019, le gouvernement guinéen a détruit 1.769 bâtiments dans les localités.
De Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse. 1.203 familles et 19.219 personnes ont été jetées dans la
rue en violation de leurs droits de propriété garantis par les lois nationales et internationales
Dans cette tragédie provoquée par le régime d’Alpha Condé, la majorité des 3.641 élèves ont
du abandonner les cours en suivant leurs parents dont plusieurs sont rentrés à l’intérieur du
pays.
L’opération de démolition s’est achevée avec la destruction des lieux de culte et des
établissements scolaires.
Mais bien avant la casse, le nom d’Orange-Guinée a été évoqué pour la première fois par
Ibrahima Kourouma, ministre de la ville et de l’aménagement du territoire lors d’un passage à
Enta. Devant les médias, il déclarait: « C’est vrai que les choses évoluent avec eux. Mais on a
été très clair avec Orange. Nous déguerpissons les populations et le même mois les travaux
doivent commencer. Donc il faut que les gens comprennent qu’on ne va pas faire des
déguerpissement pour laisser les places libres. » Fin de citation!
Les informations sur l’implication d’Orange-Guinée dans la destruction de nos édifices se
sont confirmées, amenant le collectif des victimes à alerter l’opinion et même à organiser une
journée de boycott de votre société.
Désormais, il est clairement établi qu’Orange-Guinée est trempée dans l’affaire Kaporo-
Rails.
Le plan d’aménagement du site établi par le ministère de la ville avec une entreprise
fantôme, sans repère nommée IMAAG-Holding, indique qu’ un domaine a été réservé à cette
société de téléphonie mobile en face de la gendarmerie de Kaporo-Rails, non loin de
l’ambassade américaine.
Toute entreprise de cette envergure a un volet « Responsabilité sociale » vis-à-vis des
communautés. Malheureusement dans ce cas précis, Orange-Guinée n’a pas assumée cette
responsabilité.
Le collectif réaffirme que les terres de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse ne sont pas des
propriétés de l’État.
Pour preuve, vous trouvez ici entre autres les numéros d’arrêtés délivrés par les autorités aux
Victimes. »
Arrêté N » 5077/MURD/83 signé le 17 mai 1983 par le Ministre Elhadj Moussa Dialkité