Les ouvriers en colère font fi des gestes barrières et continuent à manifester, souvent sans porter de masque – à l’appel des syndicats, déterminés à ne pas céder, jusqu’à ce que la loi dite « Omnibus » soit enterrée.
Les amendements, détaillés sur plus de 1000 pages ont été votés lundi au Parlement. Dos au mur face à une économie qui s’effondre à cause de la pandémie, le gouvernement compte attirer plus d’investisseurs étrangers.
Problème: les ouvriers perdront certains de leurs acquis sociaux, les indemnités de licenciements seront réduites, les licenciements facilités et tous les salariés doivent s’attendre à faire plus d’heures supplémentaires.
Du coup, les syndicats forment une alliance inédite avec les organisations pour la protection de l’environnement parce que cette même loi risque, aussi, d’aboutir à une « déforestation sauvage » selon ces dernières.
Au moin 400 manifestants ont déjà été arrêtés, certains seraient dans un état critique après des heurts avec la police qui répond aux jets de pierre avec des gaz lacrymogène et des canons à eau. Des syndicats appellent à une grève générale. Des organisations étudiantes veulent rejoindre le mouvement dès ce jeudi.
RFI afrique