L’existence d’un « pacte de corruption » a été reconnu par la présidente de la 32e chambre correctionnelle, Christine Mée entre l’ex-président aujourd’hui âgé de 66 ans, Me Thierry Herzog, l’avocat de Nicolas Sarkozy et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. Tous deux ont également été condamnés à trois ans de prison dont un ferme.
L’affaire date de 2014. Nicolas Sarkozy tente cette année-là d’obtenir, par l’entremise de Me Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l’affaire Bettencourt. Des informations qui devaient être délivrées par le magistrat en échange d’un coup de pouce pour un poste de prestige à Monaco.
En plaidant la cause de l’ancien chef d’État, ses avocats ont fait valoir que Nicolas Sarkozy n’avait pas eu gain de cause devant la Cour de cassation et que Gilbert Azibert n’avait jamais eu de poste à Monaco. Mais les juges ne sont pas allés dans ce sens et ont considéré qu’il n’était pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l’influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d’influence.
Rfi