L’ONG Hygiène c’est une organisation non gouvernementale de droit guinéen qui intervient dans plusieurs domaines d’intervention Notamment, dans le cadre de la promotion de la santé en milieu carcéral et la promotion des droits de l’homme globalement. Avec le président de cette ONG nous avons abordé quelques questions relatives aux prisons et à la détention des citoyens.
Interview !
Loupeguinee : Comment vous voyez les prisons guinéenne ?
Algassimou : Il y’a beaucoup à faire dans le milieu carcéral guinéen. Nous avons eu à visiter certains établissements pénitentiaires c’est le cas de la maison centrale de Conakry, la prison civile de Dubreka …
Pour le cas de la maison centrale de Conakry, puisque c’est celle qui est la vitrine ,il y’a une nette amélioration malgré la surpopulation . Nous n’avons pas constaté des faits de tortures corporelle mais, pour le cas des tortures morales ça c’est purement psychologique. Et, figurez vous le simple fait de dire à une personne qu’il est en état d’arrestation ça le rend automatiquement malade , ça va durer jusqu’au jour où il sera situé sur son sort. C’est à dire lorsqu’il sera libre ou condamné. Nous sommes tous des potentiels malades . Il y’a plein de pathologies que nous même en situation de liberté nous en avons . Et, quand on est mis en détention par exemple pour quelqu’un qui est hyper tendu , qui est diabétique il nécessite souvent de soin intensif ,si il se trouve dans une situation carcérale .A la maison centrale, il y’a l’eau , des toilettes et de l’hygiène qui est plus ou moins respecté. Mais, nous déplorons le retard dans la plupart des procédures Judiciaire qui sont quand même dans les juridictions.
Il ne faudrait pas qu’au nom de la légalité qu’on prive le droit individuel des personnes .
Selon la loi, quel est le délais pour qu’une personne soit juger ou condamné ?
Selon la loi , pour des infractions de nature criminel , la détention préventive et de six mois renouvelable une fois . Pour des infractions correctionnelles, qui ne sont pas de nature pénale, la détention préventive est de quatre mois renouvelable une fois. Passer ce délais, le juge d’instruction a l’obligation de renvoyer le dossier.
Le législateur a défini dans le code de procédure pénale le temps imparti pour un dossier en instruction . Mais, il n’y a pas une définition pour le temps que ce dossier une fois l’instruction terminée, le procureur est obligé de programmé le procès .
A ce niveau , Le dossier peut finir à l’instruction pour être renvoyer devant le procureur ou le tribunal comme ça le il reste suspendu.
je dénonce cela. Je dis que ça ne doit pas fonctionné comme ça. En ce moment, l’accusé reste toujours en prison. Normalement , c’est au procureur de programmer le procès. Donc lui, il est indépendant le juge d’instruction aussi chacun se jouit de son indépendance pour bloquer l’autre .
Est ce que vous avez rencontrer des cas de malade durant votre visite ?
Oui, il y’a des cas où des gens se plaignent de maladie. Souvent quand nous on est informé , on rencontre les autorités qui sont en charge de l’administration pénitentiaire pour faciliter les choses.
J’indexe souvent le département de la justice , ils doivent revoir les copies sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Est ce que vous avez rencontrer le premier responsable du département de la justice ?
Nous avons adressé une demande d’audience à Monsieur le ministre de la justice, pour le moment il n’a pas d’abord voulu répondre .Il y’a son secrétaire qui nous a orienté vers le directeur national de l’administration pénitentiaire qui est vraiment très disponible. On a échangé, mais cette direction ne gère pas les magistrats, elle gère les établissements pénitentiaires de Conakry à Yomou. Il faut que les gens comprennent comment les choses fonctionnent.
Nous nous félicitons pour avoir participé à la libération de plusieurs personnes et nous saluons aussi la responsabilité des autorités du tribunal de première instance de Dubreka qui ont privelegié le principe de la liberté.
Actuellement quelles sont les dossiers encours que vous suivez?
Les dossiers ça ne fini pas. La dernière fois, nous avions échanger avec certains responsables pour parler des dossiers de leaders politiques où on cherche à faciliter les choses, mais c’est pas du tout facile.
quand je parle du milieu carcéral, ça interpelle toute une panoplie du département ministériel. Il y a le ministère de la justice, le ministre de la défense…
Il y’a aussi un problème de moyen partout où nous passons. Quand la justice, la presse ces entités font de la politique le pays ne va pas avancer.
Il y’a des journalistes qui sont en détention, il y’a aussi un groupe de journaliste qui s’est constitué dans un collectif, je leur apporte tout mon soutien.
Ousmane Baldé 00224664379620 onetopic84@gmail.com