« Complot peulh, wo fatara, c’est notre tour »
La division de la Guinée et les guinéens date depuis longtemps, selon le vice-président du parti des nouvelles alliance des partis politiques pour le développement (NAPD), Ismaël Kouyaté. Pour lui, la mauvaise communication des cadres du pays est la source des problèmes ethniques, régionalistes et communautaires en Guinée.À l’en croire, quand il y a eu l’agression contre le régime d’Ahmed Sekou Touré en 1976, il a lâché un mot qui a favoriséla division des guinéens, même s’il pensait avoir raison dans ses propos.
« Vous savez, la communication est très dangereuse. Il devait pas croire que les personnes (peuls) qui l’ont porté au pouvoir, pouvaient comploter contre lui », estime Ismaël Kouyaté.
Selon lui, Sekou Touré avait reçu une liste de la part des services de renseignement où il n’y avait que les noms des peuls.
« Quand il a reçu la liste des personnes issues d’une même communauté, il a dit ‘’c’est un complot peulh’’. Ce n’était pas aussi mauvais à ce niveau. C’est parce qu’il a vu une liste où il y avait que des noms peuls. Chose qui l’a vexé. Et, c’est le premier mot qui a déstabilisé dans un premier temps, le tissu social », indique-t-il.
Après le mot « complot peulh », vient le mot « Wo fatara » littairement vous avez bien fait en soussou. Un mot prononcé par le général Lansana Conté.
« Il y a eu le comité militaire de redressement national (CMRN) où il y a eu deux capitaines dans un même bateaux. Le colonel Diara Traoré et le général Lassana Conté. L’autre était un intellectuel qui avait le niveau et l’autre le contraire », explique-t-il.
Alors en 1985, il y a eu le coup d’État à l’absence du général Lassana Conté. Et, dès son retour triomphal, sous l’émotion, il a dit ‘’wo fatara. Et, c’est fut le deuxième mot qui a déchiré la Guinée à en croire Mr.Kouyaté.
« Pour certains, c’était un complot malinké parce que c’était eux qui avaient subit les conséquences de ce mot wo fatara même s’il n’avait pas l’intention d’indexer une communauté », souligne-t-il.
Le vice-président du NAPD dira que, le troisième mot, qui a tout balancer et a tout mis dans l’eau, est : ‘’ ko tourou amén’’, ‘’c’est notre tour ‘’. Un mot venant de Bah Mamadou l’un des doyens de la politique guinéenne .
« Quand tu dis c’est notre tour, moi qui suis soussou, malinké ou forestier qu’est que je vais penser ? », s’interroge-t-il avant de poursuivre « C’est Bah Mamadou qui avait dit ‘’ Ko Tourou Amén » ‘’c’est notre tour’’. Voila les trois mots qui ont divisé la Guinée », estime Mr. Kouyaté.
Djiwo Bah 00224664379620 onetopic84@gmail.com