Chers lecteurs, le nouveau numéro de votre rubrique loupe-sur elle s’intéresse à Madame Fatou Gaye, secrétaire permanente du Processus Kimberley au ministère des mines et de la géologie.
Lisez !
Je suis née en 1956 à Conakry . Je fais l’école primaire du centre à Kaloum tout près de la mosquée sénégalaise. Après la 6ème année, je suis allée au collège 14 mai actuelle château d’eau à Kaloum. Après le BEPC j’étais toujours au 14 mai. Après le baccalauréat unique je suis orientée à la faculté des sciences techniques à l’ ENAM.
C’était en ce temps le premier degré, après nous avons fait le seconde degré c’est-à-dire la 13ème année. Ainsi, on m’a envoyé à l’institut géomine de Boké.
J’ai fait deux ans après la 3ème année a été sanctionnée par un mémoire. Suite à cela, j’ai été affectée à la direction des mines et géodésie à Conakry . C’est de là que j’ai fait mon stage. Quand on a divisé les deux directions , il y a eu la direction nationale des mines et celle de la géologie. Moi je suis restée à la direction nationale de la géologie en tant qu’ingénieure géologue.
Là-bas , on était sur le terrain. Nous avons travaillé sur la feuille Tougué. C’était mon premier pas. Nous étions avec les russes. Après la feuille Tougué, j’ai travaillé sur les feuilles Kissidougou, Kankan, Damaro. J’ai eu cette chance aussi. L’harmonisation entre les feuilles c’est c’est-à-dire entre le travail des français et les russes j’ai participé aussi.
J’ai été cheffe de section du musée où nous avons tous les échantillons prélevés à la direction de la géologie. J’ai été aussi la cheffe de section de forages et de GODIJ. Suite à cela, j’ai été nommée directrice de la brigade anti-fraude des pierres précieuse. Dans cette direction, il était question de la mise en œuvre de la réglementation minière dans le cadre de la production et de la commercialisation du diamant en Guinée. On travaillait de concert avec le bureau national d’expertise de diamants et la direction nationale des mines.
Après le régime de la transition, je suis
arrivée au secrétariat permanent du Processus kimberley . Ici, mon rôle, c’est de coordonner toutes les structures qui évoluent dans la mise en œuvre du système de certification du Processus de kimberley .
Adresse aux femmes
Nous avons fait les sciences techniques, avant, on pensait que la femme ne pouvait pas faire les sciences techniques. Alors qu’on oublie quelque chose, la femme est plus intelligente que l’homme. Ce sont les coutumes qui ont fait que la femme est serrée. Donc , il faut libérer la femme et laisser son génie créateur s’exprimer pour qu’elle puisse changer la société.
La femme est éducatrice. Elle est là pour ses enfants, pour son mari, pour la famille de son mari et pour sa propre famille. Mais aujourd’hui toutes les portes les sont ouvertes, étant intellectuelle elle peut s’exprimer tout en respectant les coutumes et la vie continue.
Saidou Diallo 00224664379620 onetopic84@gmail.com