Le collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo dans son combat pour la liberté de la presse et le respect de la loi L002 a mené des actions remarquables à l’occasion de la journée du 3 mai , une journée dédiée à la liberté de la presse dans les quatre coins du monde.
Première étape !
Lundi dès 8h30 , suivant le programme déjà établi, les membres du collectif de soutien à Amadou Diouldé ont rallié la maison de la presse à Kipé dans la commune de Ratoma tous munis de brassards rouge . De 9h 30 mn à 10h 30 mn , le collectif a dénoncé la détention illégale de notre confrère depuis deux (2) mois à la maison centrale de Conakry.
Il a exigé également le respect de la loi L002 qui interdit toute détention d’un journaliste ou d’un citoyen simple qui, après avoir donné son opinion par voix de presse. Cette mobilisation des journalistes issus de la presse privée a été sanctionnée par une déclaration lue par le coordinateur général du dit collectif.
Deuxième étape !
Après la maison de la presse, le collectif s’est rendu à la haute autorité de la communication (HAC) où il était prévue une cérémonie de remise de la carte professionnelle de médias. Le collectif savait que, des membres du gouvernement sont conviés à cette cérémonie notamment, Tibou Kamara ministre de l’industrie et les PME et également porte-parole du gouvernement, Anmara Somparé ministre de la communication et de l’information…
par cette occasion, le collectif avait décidé de faire porter tous les journalistes présents dans la salle de Brassards rouges signe de détresse et d’indignation. Ainsi, Arrivé à la HAC nous avons exécuté notre décision. Nous avons attaché les brassards rouges pour une vingtaine de journalistes.
10 mn à peu près, le président de la HAC est alerté. Les hommes de tenues qui assurent la sécurité là-bas, ordonnent à tout ceux qui ont porté les brassards d’enlever que c’est une instruction du président Yacine Diallo. Les gens ont ignoré la requête des gardes.
En personne, Boubacar Yacine Diallo président de la haute autorité de la communication ( HAC) est venu donner l’ordre de faire sortir tous ceux qui refuseront d’enlever les brassards rouges. Nous avons voulu le faire comprendre le motif de notre initiative mais, il dit qu’il n’a rien à dire avec nous.
Les hommes en tenu nous ont dit de sortir comme nous refusons d’obéir à l’ordre de leur chef. Tous ceux qui n’ont pas enlevé les brassards sont sortis de la salle. Dehors, le militaire nous a dit de nous éloigner de la porte, ce qui fut fait .
15 mn après, le garde du corps du président de la HAC vient à nous « le président a besoin de deux personnes parmi vous » dit-il. Ainsi, le collectif a choisi Saidou Diallo de loupeguinee.com et Abdoul Malick Diallo de Africaguinee.com. au bureau du président , dites moi le pourquoi ces brassards rouges ? Nous demande Boubacar Yacine Diallo.
Nous avons commencé à nous présenter « ce n’est pas la peine, je vous connais tous. D’ailleurs, ce matin vous étiez à la maison de la presse où vous avez… dit-il. Nous avons répondu affirmatif.
Il nous a fait savoir qu’il n’ignore pas le cas de Amadou Diouldé Diallo qui est son camarade de promotion, qu’il est sur pieds pour sa libération. En suite, il nous a signifié qu’il avait planifié cette cérémonie avant l’arrestation de Amadou Diouldé Diallo. Il nous a demandé de ne pas créer des incidents ou troubles pendant cette cérémonie. Parce qu’il y a des personnes mal intentionnée qui peuvent venir s’ajouter à nous pour autres choses. Il nous a dit d’enlever les brassards et venir assister à la cérémonie.
Nous l’avons fait savoir nous sommes pas là pour créer des troubles ,mais, nous profitons de cette occasion pour nous exprimer face à l’injustice que subisse notre confrère en prison.
Après le compte-rendu, le collectif a décidé de ne pas rentrer sans les brassards. Pour le respect du président de la HAC nous sommes resté dehors.
A la fin de la cérémonie, pendant que les invités se retiraient ,nous avons brandi la banderole sur laquelle on pouvait lire:
. Quand tous les invités sont partis, le président de la HAC est venu vers nous à la fin de la cérémonie comme en témoigne ces images,
nous en rassurant de son implication pour la libération de Amadou Diouldé Diallo.
Vive la liberté de la presse .
Saïdou Diallo onetopic84@gmail.com 00224664379620