Le 28 septembre 1958 à 18h le peuple de Guinée montra à l’Afrique sous domination étrangère la chaine brisée de sa domination coloniale française depuis le 28 septembre 1898 à l’aube à travers l’arrestation du dernier résistant à la pénétration et à la domination coloniale française Elhadj Almamy Samory Touré à Guelemou selon les historiens et le colonisateur français lui-même cet acte plein de courage et de dignité de la part d’un peuple mobilisé, organisé et éduqué a été annoncé au représentant au plus haut niveau de la colonisation française à savoir le général Charles de gaulle le 25 août 1958 à la faveur de son passage à Conakry dans le cadre de sa campagne référendaire pour l’adoption de la nouvelle constitution française le 28 septembre 1958 , constitution appelée à la nouvelle communauté franco-africaine prévoyant des changements notables dans les futures relations entre la France et ses colonies d’Afrique.
Le 2 octobre 1958 la naissance de la république de guinée est officiellement proclamée à la face du monde et devenant en décembre de la même année le 82ème membre de l’ONU, organisation des nations unies.
La République de Guinée annonce qu’elle ne se sentira libre, indépendante que lorsque l’Afrique tout entière, elle aussi, elle surtout sera entièrement libre et souveraine.
Pendant plus de vingt et six ans (26 ans) notre pays la république de Guinée est resté le leadership charismatique de tout un continent reconnaissant à l’endroit d’un pays qui n’a ménagé aucun effort, aucun sacrifice pour la conquête dans les conditions difficiles de sa liberté dans la dignité humaine.
soixante trois ans (63 ans) après, c’est la même République de Guinée, écartelée, déchiqueté à la faveur des divisions de tous genres, de bas en haut et de haut en bas, qui perd tous repères historiques indispensables à la communauté nationale humaine apaisée dans les meilleures marques de sympathie, d’unité, de convivialité, de paix et d’amour, à la merci totale des formations politiques qui semblent perdre le sens noble de leur existence et de leur raison d’être au détriment, au grand dam de leur peuple auquel elles doivent tout.
A travers le pays entier, la misère morale et matérielle s’est royalement et somptueusement installée, fruit d’une animosité entre les frères et sœurs d’une même communauté tous au service exclusif et aveugle d’une prétendue politique plus dévastatrice que la pire des formes de dominations étrangères allant de la traite des noirs à la domination socio-économique politique étrangère.
Aujourd’hui la république de guinée, la nation entière guinéenne présente une image tristement célèbre rappelant celle des deux grandes guerres mondiales qui ont failli entrainer la communauté internationale dans un naufrage inédit.
Paradoxalement , les communautés linguistiques nationales continuent tant bien que mal à résister farouchement à cette extinction humaine des citoyens, par le biais des religions, des mariages, des associations socio-professionnelle, économiques et culturelles au grand dam des politiciens assoiffés de pouvoir au mépris des lois de la république, des droits humains et démocratiques.
Le pouvoir malgré les efforts immenses consentis pour la sauvegarde des valeurs humaines qui ont toujours meublé notre cadre de vie commun dans un métissage culturel partagé hautement qualifié et admirable à tous égards.
Ce pouvoir n’entend pas raison et ne cesse de multiplier en les diversifiant ,en les fécondant les causes de divisions généralisées en vue de la pérennité de leur pouvoir et de leurs intérêts personnels.
Chers compatriotes c’est le moment où jamais de nous lever tous pour défendre dans les conditions normales prévues par les lois de la république pour sauvegarder notre existence humaine menacée d’extinction par ceux là mêmes avec lesquels nous avons en bonne et due forme signé des contrats de confiance pour mieux nous assurer une meilleure existence humaine apaisée dans tous les domaines possibles garantis par nos lois.
Prenons conscience de toutes nos obligations individuelles et collectives correspondantes à la qualité de vie à laquelle nous aspirons aussi bien pour nous mêmes que pour nos progénitures.
Eloignons-nous systématiquement de l’égoïsme, l’ethnocentrisme, la méchanceté, les criminalités, les vols des biens publics et privés, la démagogie bref tout ce qui nous conduit à notre disparition collective nationale.
Conakry le 23 juin 2021 honorable Elh Sékou Béka Bangoura commune de Matoto
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