Lorsque la perversion atteint le rubicon, les sauts, les cancres, les voleurs, les dealers et même les faux pasteurs reconnus et assermentés comme tels deviennent les valeurs à célébrer d’une jeunesse sans repère, perdue et par dessus tout aliénée jusqu’aux os pour qui, le seul repère reste l’argent. Qui que vous soyez, si vous avez l’espèce trébuchante, vous êtes le héros de cette frange de la jeunesse totalement acculturée à qui l’on a tué tout espoir et qui en a accepté cela sans mot dire.
C’est avec beaucoup de tristesses que j’ai assisté à la rencontre pathétique de ce pasteur atypique, père mondiale de la « marmaille » en langage courant ivoirien, cela veut dire arnaque tout le monde le sait et pourtant il défraye la chronique, tout le monde veut aller le voir pour apprendre les techniques de la « marmaille » tant que cela les aide à avoir de l’argent, tout va bien. À voir l’audience de l’homme malgré son langage très vulgaire surtout pour un prétendu pasteur, cela en dit suffisamment long sur l’état d’avancement de la mort des valeurs dans notre société.
Je n’en veux pas aux étudiants qui se sont rendus à cette comédie pastorale car je sais que 99% ni sont pas allés pour écouter la bonne nouvelle du Christ. Mais je les en veux d’avoir porté en triomphe celui-là qui a osé avant sa première venue sur nos terres insulté notre tradition ultime le Vaudou. Il avait osé publiquement proliférer des injures contre nos mœurs et cultures et nous le lui avions réfuté en le mettant publiquement en garde de ce qu’il nous prouverait sa foi si vraiment il était si fort. Mais la poule mouillée en quête de buzz avait très vite compris que sa vie était en jeu et c’était sans vergogne contredire en ravalant ses propres vomissures. Certains ont non seulement l’esprit bien éclairé mais aussi de la mémoire et n’oublient pas certaines offenses surtout lorsqu’elles touche notre essence même. Voilà pourquoi nous n’accepterons jamais une montée de l’esprit de la marmaille dans notre pays et nous combattrons Makosso et ses affidés. J’ai qu’un seul regret qui est celui de n’avoir pas été à la messe avec certains camarades pour confondre publiquement cet imposteur de grand chemin.
Je suis possédé et j’ai besoin de la délivrance du pasteur. Immanquablement, si prête à Dieu nous serons à la prochaine messe.
Aimé AGBOKOUN, on m’appelle à l’état civile.
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