Depuis que le monde est monde, le « métier », synonyme de « travail », est perçu comme l’un des fidèles compagnons de l’homme. Car , il continue d’apporter, toujours, le nécessaire Vital ». Ces mots : sont celui de Ibrahima Bah; Babagalé pour les intimes.
Il sagit d’un maître en mécanique moto à Bomboli dans la commune de Ratoma. Votre quotidien loupeguinée.com dans sa mission d’information dans toute sa dimension, a projeté sa lumière sur ce jeune qui pense que son métier est son père et dont il est, aujourd’hui, ci fier.
À l’entame, d’une voix calme, il dit : « je suis Ibrahima Bah dit Babagallé. Originaire de Koba dans Dalaba d’où je suis né en 1970 avant de venir à Conakry.
Quelques années plus tard » , décliné ainsi son identité et poursuit, « Comme le destin n’a pas voulu que je poursuive les études », s’apitoye-t-il avant de continuer « il m’a, quand même, guidé vers ce métier de mécanique moto, depuis 1985, à Madina Sigue, après avoir passé quelques temps dans un atelier de couture que j’ai quitté pour ce second métier, chez-Maître Saliou Djawo. Honneur à sa mémoire. L’homme à qui je rends mes, éternelles, hommages. Q’u’il « réponse en paix ». AMEN! ››, marque ainsi sa reconnaissance.
Ibrahima, avec plaisir, continue sa narration, « J’ai commencé mon apprentissage, je n’avais encore que 15 ans, sur des motos Simsons, Zawas, des mobilettes Française en passant par des Hondas 125 Canon sans démarreur, pédale simple.
En suite, les motos Hondas doté de démarreur avant de travailler sur les Yamahas 100.
Comme pour dire que toutes les machines, à l’époque, était mécanique ››, a t’il fait remarqué.
D’ailleurs, selon lui, « tout ce passage de marque en marque explique, Aujourd’hui, l’expérience acquise, au fil du temps, dans ce métier ». ‹‹ Par contre ››, ajoutait-il, ‹‹ pas mal de souffrances, de soumissions et la rigueur dans le travail tenaient compagnie.
Même pour avoir quoi manger c’était un problème, avoir de l’eau pour se laver et laver ses habits, il fallait que l’on aille jusqu’à Faban ( dernière la piste de l’aéroport ) ou aller pré de l’hôtel Gbesiyah se trouvait, là-bas, un petit marigot ››, se rappelle-t-il.
‹‹ En ce temps ci ››, dit-il, ‹‹ le monde a progressé, les mentalités ont changé, les choses ont évolué les machines, quant à elles, sont passées de mécaniques en électronique, voir numérique.
Mes apprentis et moi sont au niveau des motos TVS, ici, dans mon propre garage, à Bomboli.
Malgré toutes les difficultés, j’ai pû vaincre les obstacles et remonté la pente ››, assure maitre Babagalé d’un ton serein. Puis il dit, ‹‹ avec ces enfants, nous nous activons pour répondre aux besoins de chaque client au maximum possible, malgré la rareté de la clientèle même en temps normal, plus forte raison quand la situation sociopolitique gêner, nous, sur l’axe le prince, c’est la paralysie totale ››, déplore-t-il.
Rattaché à sa religion musulmane, Ibrahima dit remercier l’insondable créateur. ‹‹ De ce jour, je remercie le bon Dieu, ce métier me tient compagnie pour se démerder en harmonie avec le destin.
De ce métier, je me suis marié et j’ai cinq (5) enfants; avec, je quémande la bénédiction de mes bons parents ››, il apprécie-ainsi son mérite.
Aujourd’hui maître mécano, entouré de jeunes, Babagallé les indexe en disant,
‹‹ tous ces enfants là sont mes apprentis. D’autres sont, déjà, parties qualifiés l’un après l’autre et sont aussi dans leurs propres garage, maîtres comme moi.
A présent, ceux qui sont là avec moi: les uns vont à l’école et revient apprendre la mécanique, et d’autres aussi qui n’ont pas été à l’école. » Mais, réplique maître Babagallé, « le plus important que je puisse dire aux jeunes, c’est de faire du sérieux dans les études.
Parce que, même ce métier de mécanique il faut étudier pour pouvoir affronter ce monde d’électroniques et, surtout, ne pas s’embarquer, du tout, dans la clandestinité qui a, des années durant, arraché beaucoup de nos jeunes à leurs parents, à la nation guinéenne, mais aussi Africaine en générale ››, a t’il averti.
Selon Mr Bah, ‹‹ Nos dirigeants : Africains, guinéens doivent faire face à la jeunesse pour commencer le développement de ce pays par la création des emplois ››, dit-t-il avant de continuer en ce terme ‹‹ c’est ce qui peut contribuer à barré la route de l’immigration clandestine.
Qu’Ils retrouvent ici, ces jeunes, l’eldorado qu’ils ne croient l’existence qu’à l’autre côté de la mère. La mère qui a son tour, sans crainte de représailles, ne cesse de les avaler sur le chemin du rêve utopique ››.
De poursuivre, ‹‹ c’est eux, les dirigeants, qui nous disent que « la Guinée est pleine de potences ». Alors qu’ils nous donnent le nécessaire avant qu’il ne soit trop tard. Car la pauvreté c’est, encore, mourir à petit feu dans le chagrin et la tristesse ››, conclut-il.
Alors, qu’elle leçon faut t’il en tirer ? Qu’il y a plusieurs de nos jeunes sans métier; les un, ouvriers sans chantiers; les autres, diplômés sans emplois qui continuent de mourir au delà de toute cette potentialité que regorge notre pays. C’est, vraiment, triste et honteux pour notre beau pays, la Guinée des guinéens.
Diallo Ousmane 00224664379620 onetopic84@gmail.com