Dans le monde de la culture, la course pour le Conseil National de la Transition (CNT) a déjà démarré. Les associations culturelles commencent à faire le choix de ceux qui vont les représenter dans cet organe législatif qui a pour mission d’élaborer la prochaine constitution guinéenne.
A la Fédération Nationale des Cinéastes de Guinée (FéNaCiG), le choix est déjà fait. Fabara Koné, homme de culture avec une expérience de plus de 15 ans, a bénéficié de la confiance de ses pairs.
Pour officialiser cette candidature, un point de presse a été animé ce vendredi à la maison des jeunes de Kipé, dans la commune de Ratoma. La rencontre a réuni un parterre de cinéastes, de comédiens, de photographes et d’homme de médias.
Au nom de la FéNaCiG, Souleymane Keita, délégué d’honneur de la structure la plus ancienne de toutes les associations culturelles, a dit les raisons du choix de leur représentant au CNT.
« Nous voulons participer à la construction de la nouvelle Guinée en ayant parmi les deux représentants du monde des arts et de la culture manifestement un cinéaste. Ceux qui étaient au palais du peuple, lors que le président colonel et le CNRD ont reçu les opérateurs culturels, ils ont dû voir que seuls les acteurs du cinéma ne sont pas allés en ordre dispersé. C’est la seule faitière qui a voulu parler d’une voix, celle de Fabara Koné. Ce jeune n’est pas sorti du néant. C’est vrai qu’il est difficile pour l’homme de faire sa propre apologie, il est mal placé à dire bien de lui-même. Faut-il le faire à sa place pour sensibiliser non seulement notre famille artistique mais aussi les autres que miser sur Fabara Koné, c’est choisir l’avenir ? », a-t-il dit.
Avec un large sourire, Fabara Koné s’est réjoui de la confiance placée en lui. Soulignant ensuite les rôles du CNT.
« La confiance qui m’est placée me va droit au but. Je vais commencer par dire que la démarche dans laquelle nous sommes pour aller au CNT, vous pouvez compter sur mon engagement entier ; je ferai tout comme j’ai toujours fait pour être à la hauteur des attentes.
Le travail qu’on veut faire, le travail qu’on fait, ce n’est uniquement pas pour le cinéma, pour la culture, c’est pour toute la Guinée.
Pour nous artistes, il est important de comprendre que le CNT, en tant qu’organe législatif, a deux principaux rôles : le premier c’est de faire les lois qui vont faire fonctionner notre pays ; le deuxième, c’est contrôler l’action gouvernementale pendant la durée de cette transition », a-t-il indiqué.
Pourquoi on veut aller au CNT ? poursuit-il,« C’est parce que nous estimons que la culture est quelque chose de très importante, on ne peut pas développer un pays sans éducation. Et, il n’y a pas d’éducation sans culture. Toutes les questions de démocratie, d’économie, de sécurité, de redistribution des richesses nationales, de développement, tout ce qu’on connait qui a trait à la démocratie repose fondamentalement sur l’éducation ; et s’il n’y a pas de culture, il n’y a pas de développement. Le moteur de la culture, c’est le cinéma… Après 63 ans d’indépendance, notre pays est face à des défis immenses. C’est cette question qui nous interpelle et c’est loin d’un amusement »
Il faut noter que Fabara Koné est co-auteur de 3 ouvrages collectifs qui sont : Quel avenir pour les jeunes de Guinée ? Le guide des associations guinéennes en France et Conakry cité du livre. Il est diplômé de l’école des arts de la Sorbonne. Journaliste culturel, son parcours professionnel est fait d’expériences acquises au cinéma et à la télévision dans les secteurs de la production, de la réalisation, y compris l’écriture, aussi bien dans la fiction que le documentaire.
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