Après le passage de Moussa Thieboro Camara, Marcel Guilavogui, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba a comparu devant le juge ce mercredi 19 octobre 2022 au Tribunal Adhac à 15 h 40mn. L’accusé a tout d’abord salué la mémoire des victimes des ces massacres du 28 septembre 2009 et a prié pour le repos de leurs âmes.
» Monsieur le Président honorable assesseurs, avec votre permission, je voudrais formuler une prière pour la mémoire des victimes que cet événement a entraîné. J’implore Dieu, le maître suprême des juges d’accueillir leurs âmes dans son paradis éternel », a prié Toumba Diakité à l’entame de sa prise de parole.
Parlant de ces massacres du 28 septembre 2009, qui a coûté la vie de 157 personnes et des femmes violées selon le rapport de l’ONU, Toumba Diakité a avant tout parlé de sa relation avec le capitaine Moussa Dadis Camara et comment est né le CNDD. Il dit d’ailleurs, d’avoir observé ses co-accusés s’inscrire dans la négation totale.
» Et la négation est enseignée dans l’armée dans un contexte particulier, c’est lorsqu’on se retrouve dans les mains de l’ennemi. Je veux que le peuple de Guinée sache qui est qui et comment le CNDD est né « , ajoute-t-il avant de commencer.
« C’était en 2007 -2008, je venais d’être muté à la direction générale de service de santé des armées comme chef de service cardiologie. J’étais médecin chef du bataillon chef basé à Soronkoni (Camp militaire en haute Guinée). Les rapports médicaux, les plus part étaient élaborés par moi.
À l’époque, je ne connaissais pas le président Dadis. je n’avais jamais entendu parler de lui sincèrement.
Il était, je crois chef de section divisionnaire à l’intendance général des forces armées.
Je ne le connaissais pas et je ne sais pas où il a entendu parler de Toumba mais, quand même, il s’est déplacé pour venir me chercher dans mon service. Malheureusement, il ne m’a pas trouvé ce jour.
Mais, il a cherché mon numéro avec mes collègues médecins, ils l’ont donné.
Le lendemain, quand je viens au service , c’est tout le monde qui me rencontre pour me dire Dadis te cherche, Dadis te cherche, j’ai dis qui est Dadis?
Mais Dadis, il est généreux. Lors que vous le rencontrer, votre problème est réglé. Tout le monde le connais, quand il bouge, c’est le monde qui est derrière lui.
J’avais un stagiaire à côté de moi, un certains monsieur Keita qui me dit: *moi je le connais docteur mais ne va pas.* J’étais au petit déjeuner le matin, mon téléphone a sonné. Il dit c’est qui? Je réponds, c’est Toumba, il dit Toumba c’est toi? Où tu es je vais envoyer quelqu’un te chercher.
C’est comme ça qu’il a envoyé un jeune qui est venu me prendre et on est allé chez Dadis à son bureau. Il y avait là-bas ce jour beaucoup de monde mais, dès que je suis venu, il a renvoyé les autres et a fermé le bureau, on est resté dedans. C’était la première rencontre avec Dadis.
Ce jour, après les présentations d’usages, rapidement, il m’a présenté sa vision. Et, j’ai compris que, il était vraiment concerné par le pouvoir. On s’est mis d’accord au cas où ce ne pas un coup d’État, parce que le pouvoir de Lanssana Conté en ce temps, était arrivé prèsque à son apposé. Lui aussi, son option n’était pas de faire un coup d’État.
Dès que je lui est donné mon accord, il m’a dit accompagne moi quelque part. C’est comme ça qu’on a laissé tout le monde là-bas à son bureau, on est sorti, on est allé à Kipé chez feu colonel Keleti Faro. Je ne connaissais pas ce monsieur.
On va, on se rencontre là-bas, il dit qu’on a gagné toute l’armée parce la réussite c’est la vision , la stratégie, évidemment, les objectifs et spécifique et un plan. On a élaboré ça là-bas.
Spécifique d’abord, c’était le grand Koplan c’est à dire Pivi qui est assis ici, c’est un frère que j’ai toujours respecté. Il m’a aussi enseigné. On s’est connu avant Dadis. Le plan, c’était pour l’affaiblir.
Tout le monde savait que, au temps de Conté, lors des différentes mutineries, Pivi était le plus renforcé, celui qui était en position de force. On s’est dit que, il ne faut pas que, nous les cadres on s’assoit et que le hasard nous conduit ou un analphabète.
Voici comment on m’a convaincu. Donc, il fallait affaiblir Pivi.
Il est ici, je le dis. Lors que j’ai quitté, je suis allé chez moi, j’ai informé ma mère pour bénéficier sa bénédiction. Paix à son âme!
Deux jours après, Dadis m’a invité chez lui, je suis allé avec un jeune du nom de Alpha Amadou Baldé. Il y ‘avait beaucoup de militaires chez lui ce jour là. Pivi était là-bas aussi. Ils ont dit à Dadis Toumba est venu. Il est sorti on a sympathie. Moi c’est Dadis qui m’a habitué l’argent. Je ne connaissais pas l’argent. Tout ce que je savais, c’est l’entraînement et les études. Le coran l’école, et les entraînements.
C’est comme ça on a travaillé au bout de trois mois. C’est pourquoi, je vais nommé un ici, Marcel, c’est un gars qui a travaillé dur . Celui qui maîtrisait le camp, moi je ne connaissais pas bien le camp. Donc, au bout de quelques mois, Pivi n’avait personne derrière lui.
Pour renforcer notre accord, Dadis a fait venir un grand féticheur pour qu’on vienne pacter pour que si Dieu arrive à nous donner la force, que personne ne trahisse son prochain. On est venu le monsieur a été clair avec nous. On a juré la dessus. Marcel, Dadis, et Moi…Le féticheur nous a dit: » celui qui trahit entre vous , prendra une balle » Il ajoute, » c’est vous qui savez si vous allez banalisé. » On a tous mangé ce que le féticheur avait préparé. »
À suivre!
Djiwo Bah onetopic84@gmail.com
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Alons seulement, Dieu donnera la vérité à qui de droit. Celui qui a raté son ami dans la journée, dès que l’occasion se présente la nuit il l’achève sans pitié.