Après la comparution de Fadima Barry, victime de coups et blessures, Mamadou Aliou Bah s’est présenté à la barre ce mercredi 24 mai pour livrer sa part de vérité dans le procès du 28 septembre. Dans son exposé, il a expliqué son aventure pleine de difficultés le jour des massacres.
Regrettant les faits qui se sont produits le jour du 28 septembre, la victime qui revenait du voyage à la veille des événements explique comment il a été informé de la manifestation des forces vives d’alors.
Selon ses explications, c’est à Cosa qu’il a été informé quand il était parti pour rencontrer une connaissance dont il avait son enveloppe à lui donner.
« j’ai demandé pourquoi il y avait autant de mouvements. Ils m’ont dit que ce sont les leaders qui ont appelé à une manifestation au Stade. »
C’est ainsi que Mamadou Aliou Bah a été accompagné par la personne chez qui il était parti à Cosa.
« nous sommes venus à Madina. Là-bas il m’a dit qu’il allait m’accompagner au stade .»
Arrivé au niveau de la pharma-Guinée, il atteste avoir vu plusieurs personnes qui applaudissaient pour le Colonel Moussa Thiergboro Camara. Il a réussi à accéder à l’intérieur du stade où il avait une ambiance animée par les manifestants avant que les coups de fusils ne commencent.
« je suis rentré, après j’ai entendu des coups de fusils. Tout le monde était paniqué, j’ai vu des militaires qui rentraient en tirant. Quand ils sont rentrés, j’ai vu qu’ils tiraient sur les gens.»
Poursuivant la naration de sa mésaventure, Mamadou Aliou Bah explique comment il a pu trouver une échappatoire pendant que les militaires massacraient des manifestants à l’intérieur du stade.
« Je suis parti vers le carrefour chinois pour longer la route de Taouyah. je suis parti à Cosa mais j’étais blessé au niveau de la main. j’ai dit à mes amis de ne jamais dire à ma mère que j’ai été au Stade.
Le lendemain pendant que j’étais prêt pour aller à l’hôpital, j’ai vu trois (3) pickup quittaient Petit Simbayah. j’ai directement dit que c’était le colonel Pivi. Dès qu’ils ont avancé un peu ils ont commencé à tirer. C’est ainsi qu’ils ont tiré sur un petit du nom de Boubacar au niveau de ses yeux. je suis parti pour le prendre, c’est là-bas moi aussi ils ont tiré sur mon pied je suis tombé. »
Conduit à l’urgence à l’hôpital, Mamadou Aliou Bah confirme la présence des militaires ce jour-là à la devanture de l’hôpital Donka qui les ont empêchés d’accéder à l’intérieur sous l’ordre de la hiérarchie. Disent-ils.
Heureusement pour lui, le militaire qui était à la garde les a demandé de « rentrer vite ».
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