Le Responsable de la Communication du PEDN a répondu ce lundi 31 juillet à plusieurs questions de votre quotidien en ligne Loupeguinnee.com relatives au coup d’Etat intervenu au Niger mercredi 26 juillet dernier et les sanctions annoncées par la CEDEAO contre le pays.
Pour Mohamed Cissé, c’est une situation malheureuse qui doit l’interpeler les chefs d’Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Le mercredi 26 juillet 2023, le Niger a connu un changement de régime dû à un coup d’Etat qui a conduit le général chiani à la tête du pays. Comment vous réagissez à cette situation au Niger ?
C’est une situation malheureuse. C’est également une interpellation pour les décideurs de la CEDEAO. Il est impératif de développer le mécanisme d’alerte et de prévention. Pour ce genre de coup d’État, les signaux viennent des mois avant l’acte. La CEDEAO doit être plus dans la prévention que dans la gestion.
Espérons que la solution à trouver soit par voie pacifique de sorte à consolider la situation sécuritaire du pays et de la région.
Des sanctions sont annoncées par les chefs d’Etats de la CEDEAO contre les militaires au pouvoir au Niger. Que pourraient être les conséquences de ces sanctions sur le pays?
Les sanctions sont de la même teneur que les précédentes. Pour un pays qui fait partie de l’UEMOA, les sanctions feront mal au pays mais avec un risque d’émergence du terrorisme et des capitaux illicites.
On parle d’une intervention de force dans le pays si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli d’ici une semaine.
Est-ce que cela pourrait être une solution pour le retour du président ( Bazoum)?
Rien n’est sûr pour l’instant. Tout compte fait, il faut privilégier la voie de la sagesse et des règlements politiques de la crise. Une intervention militaire qui connaîtrait la résistance ne peut que favoriser la fragilisation de la sous-région et l’avancée du terrorisme.
Une intervention militaire nécessite aussi toute une organisation logistique et humaine sans oublier que l’envoi des troupes nécessiterait aussi la participation d’autres pays que le Nigeria, ce qui n’est pas d’office assuré.
A votre avis, est-ce que d’une part ce n’est pas le malentendu entre les puissances occidentales ( France et Russie) qui est à la base de tous ces coup de force dans les anciennes colonies françaises ?
C’est une situation complexe à plusieurs dimensions. Si la crise interne était perceptible pour les avertis, les enjeux géopolitiques ne sont pas à écarter d’où la nécessité de faire preuve de discernement. Un premier émissaire a déjà été sur le terrain notamment le Président Tchadien. Il faut espérer que le dénouement découle de ce genre d’initiative pour une résolution pacifique.
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