En Guinée nous vivons du jour le jour la dépravation des moeurs. L’éducation est en déphasage avec les réalités du pays.
Dans ce bled, tout est à l’envers et un changement de paradigme pour le meilleur de tous s’impose.
C’est proprement triste et quand même horripilant de vivre cette aventure léthargique de dépravation des bonnes moeurs et de délinquance ontologisée tant juvénile que sénile…
La refondation des paradigmes des mœurs pour un réarmement moral et une éducation à la citoyenneté réussie ne se trouvent pas dans les loisirs ou les vices.
Ce pays a besoin de réorientation systémique de notre éducation. Nous voici en fin de vacances avec le phénomène d’oisiveté, de débauche et d’agression, et nos enfants sont exagérément auteurs-victimes de la déperdition scolaire liée à l’abandon parental, ou alors que la diplomythe a rempli les espaces, les enfants ne savent ni lire ni écrire, je ne parle pas de l’accord du participe passé ou de la concordance de temps, des catégories grammaticales ou de maniement de la langue.
Les notes admises aux délibérations des examens officiels décroissent chaque année. J’ai soif de revoir la même rigueur dans nos écoles primaires que celle qui nous a été enseignée pendant les leçons d’éducation civique et morale axée sur l’axiologie et les valeurs fondamentales d’honnêteté, de politesse, de respect, d’effort, de respect de la chose d’autrui, de paix, et de consolidation des acquêts institutionnels.
À y regarder de prêt, nous sommes les premiers responsables de cette fétide, car nous regardons les matchs de football, Novela et A+, Canal et la civilisation occidentale putréfiée aux heures d’études à la maison et les enfants observent leurs parents jouer au pari sportif en s’exclamant en cas de perte quand bien même ils daignent rentrés tôt.
Dans mon pays, la famille élargie est menacée et les valeurs sont inversées, les parents ont démissionné, les jeunes filles sont dévergondées, les jeunes garçons sont adeptes de la chapelle de Jah, les coiffures témoignent, les habillements expliquent et les comportements exécrables confirment.
Les cadets insultent les aînés, les parents et les autorités.
Selon une tête mal faite qui repose sur une éducation inachevée, des frustrations inexpliquées, fainéantise intrinsèque, allure nauséabonde et paroles qui rivalisent les immondices, ourdies par un imaginaire dont la pestilence étale des exhalaisons infectées. Tout est sale, les relations humaines sont infectées par la duplicité, les calculs erronés, l’hypocrisie ambiante, la concurrence acrimoniale, la déloyauté sorcière, la traitrise et le poison luciphériens sous des tuniques trompeuses.
Le phénomène des influenceurs est hissé en exemple et la jeunesse périt. Le goût du lucre, de l’exhibitionnisme beat et du matérialisme éphémère sont au dessus de l’effort, la fainéantise dresse son lit, les sectes exhibent leurs talents et trompent les plus faibles d’esprit, tandis que les envies exterminent le bétail des cols blancs, des promotions canapées et des damnés sélectionnés pour le pandémonium.
Les infirmières diplômées d’état n’arrivent pas à sauter le riz chez elles.
Les exigences de césariennes des primipares célèbrent aussi les ordonnances à tâton, les enseignants revendiquent les prises en solde par des doléances truffées de fautes, tandis que le transporteur urbain obéit aux feux que signalent ses tramols dans sa tête, et les bayam Sellam utilisent déjà le formol pour éviter les pertes des vivres et des fruits. Les sachets et le tabac cohabitent avec le bacille de Koch dans les poumons d’une jeunesse sans répères. Est-il question d’encourager l’euthanasie voilée et le vampirisme pédagogique ?. Ou alors, se rassurer que le dernier brin de passion pour la transmission des connaissances ait cédé la place au découragement ontologisé?
Nous sommes tous coupables et nous avons l’obligation de renouer avec nos valeurs culturelles dans un éclectisme mesuré pour redéfinir les paradigmes de nos programmes et manuels scolaires. Toute la communauté éducative est interpellée en cette période des rentrées scolaires. Et nous devons donner à la postérité, une éducation dosée par la passion. Sinon nos enfants vont nous blâmer tôt ou tard et avec raison .
Jacques Kamano.
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