Depuis le lundi 23 octobre 2023, le gouvernement guinéen à travers le ministère des Transports a lancé le contrôle soutenu des vignettes et des plaques rouges sur toute l’étendue du territoire national. Objectif : sécuriser les engins roulants et normaliser la circulation routière.
A N’zérékoré, les agents de la sécurité routière sont mobilisés pour faire de cette vision du ministère des transports une réalité. Mais selon eux, certains détenteurs d’engins roulants préfèrent dévier les points de contrôle que de se mettre dans les normes.
« Il y a des gens qui dévient les barrages. Mais nous arrivons à les interpeller et à leur demander de payer les vignettes. Les plus récalcitrants sont arrêtés et conduits à la routière, jusqu’à ce qu’ils s’acquittent. C’est pourquoi quand on gare un véhicule, il n’y a pas une question de connaissance. Tu paies ta vignette ou tu ne passes pas », dit le Capitaine Mamadi Issiaga CAMARA, chef service général à la sécurité routière de N’zérékoré.
Interrogé sur la question, les taximètres pointent du doigt le comportement des agents de contrôle.
» Les policiers nous fatiguent vraiment. Mais moi je dévie les points de contrôle. Il y a des points de contrôle où les policiers se permettent de demander vingt mille (20.000), dix mille francs (10.000) ou cinq mille francs (5000). Ils n’ont qu’à arrêter cette pratique. Les policiers ne font pas leur travail, ils sont là pour nous soutirer de l’argent. Tout le monde sait qu’aujourd’hui les temps sont durs», lance Lancinet SY.
« Ici à N’zérékoré, il y a un barrage dans le quartier Boma là-bas, on nous demande souvent de l’argent. Même si tu es dans les normes, ils vont trouver d’autres problèmes pour te prendre le ‘’prix d’eau’’ qui s’élève souvent à 10.000. On a tellement peur d’eux qu’on préfère dévier les points de contrôle », dit Mamandi Toma SOUARE
Selon le chef service général à la sécurité routière de N’zérékoré, les accusations portées par les taximètres à leur égard sont infondées.
« La police est tout le temps accusée. Vous savez, le Guinéen est habitué à mettre son erreur sur le dos des autres. Nous refusons de nous assumer. Avant de parler du policier, toi qui viens lui donner, tu es le corrupteur. S’il y a deux personnes à interpeller, tu en fais partie. Je vous assure que c’est une accusation infondée », répond Mamadi Issiaga CAMARA.
Quels que soient les motifs, les autorités régionales des transports disent être déterminées à tout mettre en œuvre pour que les détenteurs d’engins roulants se mettent en règle dans les délais prescrits par les autorités de la transition.
AGP
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