Les citoyens guinéens font face à un véritable parcours du combattant lorsqu’il s’agit d’obtenir leur carte d’identité nationale. Cette procédure, censée être simple et rapide, se transforme souvent en un calvaire marqué par divers obstacles, parmi lesquels le manque de courant et la corruption occupent une place prépondérante.
L’un des principaux problèmes rencontrés dans les commissariats est le manque chronique d’électricité. Les pannes fréquentes et les coupures de courant entravent le fonctionnement des équipements nécessaires à la prise des empreintes digitales et à la photographie.
Cette situation crée des retards considérables, prolongeant le temps d’attente des citoyens déjà impatients.
Au commissariat central de Kaporo, depuis 6h les citoyens sont là. Mais au moment où les agents commencent l’enroulement, l’EDG dit au revoir.
« c’est mon 3ème jour que je vienne ici mais le courant part et ne revient 16h 17h. Ça trouvera que je suis fatigué. Nous demandons aux autorités de faire tout pour stabiliser le courant dans les commissariats où on enregistre les citoyens », déplore Marie zane.
Par ailleurs, la corruption constitue un autre obstacle majeur dans le processus d’obtention de la carte d’identité nationale biometrique. Des fonctionnaires peu scrupuleux exploitent la vulnérabilité des demandeurs en leur demandant des pots-de-vin pour accélérer le traitement de leur dossier.
Cette pratique non seulement sape l’intégrité du système, mais elle aggrave également les inégalités sociales, car seuls ceux qui peuvent se permettre de verser ces pots-de-vin voient leur demande traitée rapidement.
L’absence de mécanismes efficaces de lutte contre la corruption contribue à perpétuer ce problème, laissant les citoyens sans recours face à des pratiques déplorables au sein des commissariats.
Les conséquences de cette situation sont graves, affectant la confiance des Guinéens dans les institutions chargées de délivrer les cartes d’identité nationales.
Pour remédier à cette situation, il est impératif que les autorités guinéennes prennent des mesures concrètes. Tout d’abord, investir dans des sources d’énergie alternatives ou renforcer l’infrastructure électrique des commissariats permettrait d’atténuer les problèmes liés au manque de courant.
En parallèle, lutter activement contre la corruption en mettant en place des mécanismes de surveillance et des sanctions dissuasives est essentiel pour restaurer la confiance des citoyens.
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