Ce mercredi 17 avril 2024 la confrontation des accusés et victimes au tribunal criminel de Dixinn a été une journée très palpitante en contradiction.
Cette autre séquence de confrontations, Me Thierno Souleymane Baldé , Kaly Diallo tous victimes ont encore confirmé les tortures qu’ils ont subi de la part du colonel Moussa Thieboro Camara et ses hommes à l’époque, quelques jours après les massacres au stade suite à une grève de la faim qu’ils avaient organisé au nombre de 11 activistes pour dénoncer les violences des massacres et exiger à ce qu’il y aient des négociations entre les différentes parties.
« ils ont été enlevés et déportés au camp Alpha Yaya Diallo où ils étaient séquestrés, torturés et subi toutes sortes de menaces et humiliation au niveau des services spéciaux de Thieboro ».
Pour l’accusé, ces propos ce ne sont que des fabrications contre sa personne. Il prend pour témoin le chef de quartier de Dixinn port où Me Thierno Souleymane Baldé et ses hommes procédaient à la grève de la faim.
« Ce jour-là, j’étais en ville. C’est le chef de quartier m’a appelé un soir vers 17h qu’il y a des jeunes regroupés depuis quelques heures à la maison.
Du coup, je suis venu directement, j’étais dans ma voiture de Commandement, j’ai trouvé les jeunes devant la maison des jeunes, comme il l’a indiqué. j’ai acheté des pains chez les femmes du quartier . Je suis rentré, on a échangé.
Moi je suis spécialisé en négociation des crises et des conflits. Donc, devant les gens du quartier, j’ai demandé qu’est ce qui ne va pas et, ils ont raconté beaucoup de choses, j’ai dit manger d’abord parce la grève de la faim peut créer d’autres choses.
Je suis humain. Ils ont refusé de manger, quelques uns ont pris. Mais, Thierno Souleymane Baldé , il n’a pas pris, je lui ai demandé qu’est ce que tu veux, il me répond qu’il veut rencontrer le chef c’est à dire Dadis. J’ai dit d’accord, on va aller et c’est comme ça qu’on est parti dans ma voiture. Devant le chef du quartier et les femmes qui étaient là-bas qui ne diront pas le contraire.
Si on a pas peur de Dieu on doit avoir honte parce qu’il nous voit. Monsieur le président, ce monsieur est en train de vous raconter des fabrications.
Donc, on est venu au camp, je lui ai demandé le motif sans PV, il m’a expliqué beaucoup de choses là-bas que je ne peux pas expliquer ici, qu’il a fait beaucoup de trucs avec des cadres, qu’il devait même être nommés mais, il a refusé, j’ai dit, ça ne vaut pas le coup , l’affaire de fonction c’est Dieu, tu es encore jeune et futur cadre de ce pays.
On a beaucoup parlé. J’ai dis que le pays a besoin de stabilité, on s’est compris, et, je lui ai donné 5 millions de francs guinéens. Ce monsieur, c’est là-bas, qu’on s’est quitté et depuis lors on s’est plus revu monsieur le président », explique Moussa Thieboro Camara.
Et pourtant, Me Thierno Souleymane Baldé quand il a comparu devant le tribunal au moment de la phase interrogatoire , dit être séquestré avec certains de ses amis dans un centenaire au camp Alpha Yaya Diallo dans les services du colonel Moussa Thieboro Camara. Il a fallu l’intervention des institutions internationales pour qu’ils soient libérer après quelques heures de tortures suivis des humiliations de toute sorte.