La ferme de kaporo situé dans le quartier Kaporo commune de Ratoma, est une grande cour de 9 hectares. Un domaine qui appartient à l’Etat guinéen dit-on. Selon les anciens, la ferme appartenait aux Cubains pendant le premier régime.
Quand les militaires ont pris le pouvoir en 1983, ils ont nationalisé le lieu. Mais les guinéens n’ont pas pu gérer l’entreprise.
Depuis belle lurette, cette ferme est un lieu où on trouve des garages auto, motos. Mais il y a aussi une partie de cette ferme qui est occupée par les vendeurs de l’alcool, Drogue… ils ont construit des hangars en complicité avec certains notabilités qui se réclament propriétaire du lieu.
Sur ces lieux, les personnes qui s’y trouvent sont hors du commun. Ceux qui vendent et fument la drogue on ne peut pas faire la différence entre l’homme et la femme. Ils se ressemblent tous, ils sont coiffés de la même manière (rasta ou garçonnet ).
Leurs visages ne sont pas comme les visages ordinaires. On parle toutes les langues là-bas. C’est très difficile de savoir si c’est sont des guinéens, Ghanéens ou Léonais qui s’y trouvent. Ils parlent anglais, pular, Soussou, Maninka… Mais la langue Sieraleonaise est plus parlée.
Cette partie de cette ferme, est un vrai lieu du business illicite.
Les vols, bagarres ,injures sont très récurent dans ce lieu. Même si tu as un fils ou frère qui est là-bas ne lui fait pas confiance parce que c’est lui-même qui va rassembler ses amis contre toi pour te dépouiller. Là-bas, on ne connaît pas frère ni sœur ni papa.
Amadou nous raconte son calvaire dans cette ferme orchestré par son cousin qui ’y vivait.
« un jour , je quittais le boulot j’ai décidé de passer dans la ferme pour rejoindre le marché. C’est ainsi que j’ai entendu quelqu’un m’appeler. Je me retourne c’est mon cousin que je vois. Il me dit grand allume la cigarette là pour moi.
Pendant que je sortais le briquet dans ma poche, je vois des gens qui m’entourent et on me dépouille de tous mes biens, mon argent, mon téléphone… j’ai dit à mon cousin c’est toi qui me fait ça ? Il sort un couteau et dit : « tu dis mon nom je t’égorge ». C’est après quand on s’est vu en famille, il a présenté ses excuses. Je l’ai même pas regardé. Un jour j’ai appris qu’il a été tué après avoir volé une moto », explique Amadou.
Chaque fois quand qu’il y a de dégâts dans cette ferme les forces de l’ordre et de sécurité viennent saccager, boire l’alcool et emporter la drogue.
Une semaine après, les hangars repoussent comme si de rien n’était. Il y a des hommes en tenue aussi qui viennent opérer individuellement. Ils récupèrent la drogue, l’argent avec les délinquants. On ne sait qu’est ce qu’ils vont faire avec ces drogues.
Face à cette réalité de la ferme, Fanta Traoré vendeuse à la devanture dudit lieu, interpelle les autorités.
« Monsieur le ministre de la sécurité, pour votre gouverne, si vous ne prenez des dispositions contre ces extra terrestre, le trop tard jouera son rôle un jour dans cette ferme.
C’est le moment de vider cette cour. On doit la fermer hermétiquement pour empêcher l’accès aux gens. Au cas contraire, investir sur les lieux », a-t-elle lancé.
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