Le procès de Pépé Francis Haba et ses coprévenus s’est tenu pour une deuxième fois ce mardi 13 août 2024 au TPI de Dixinn. Poursuivis pour « atteinte et menace à la sécurité publique », le président de l’union pour le développement et la démocratie et les 5 autres coaccusés ont catégoriquement nié les faits qui leur sont reprochés.
Tout a commencé avec le témoignage de Ange Kolomou, puis Joseph Maomou et Pépé Francis Haba, qui a nié toute implication dans une réunion visant à troubler l’ordre public.
« Le jeune frère de Simon Pierre m’a informé qu’une réunion aurait lieu au siège du parti pour discuter de son frère dont nous n’avions pas de nouvelles. La réunion n’a même pas eu lieu. J’ai été informé que les gendarmes pouvaient faire une descente.
J’ai immédiatement prévenu bienvenue Thea
qui m’a informé que la réunion avait été annulée. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées, elles ont frappé à ma porte en menaçant de la défoncer si je ne l’ouvrais pas.
C’est ainsi que je suis sorti. Ils ont fait preuve de brutalité, et nous avons été conduits à la gendarmerie de Cosa, puis à la Direction centrale des investigations de la gendarmerie nationale, où nous avons été auditionnés jusqu’à 1h du matin », a-narré le président de l’union pour la démocratie et le développement ( UGDD ).
Prenant la parole, Me Daniel Haba a démontré devant le juge Lansana Keita, que les propos du procureur Touré qui poursuit ses clients n’ont aucun fondement.
« Ce dossier est vide en réalité. Tantôt on est dans la cybercriminalité et tantôt on parle de requalification. Je ne sais pas véritablement quel est le but que cherche le Ministère Public dans ce dossier. Je le dit et le réitère, le Ministère Public poursuit à charge et à décharge. Nous nous en remettons à la sagesse du Tribunal », déplore Me Daniel Haba.
Le Tribunal a renvoyé l’affaire pour discuter des preuves et éventuellement en famille le volet des confrontations. Mais, ce que regrette l’avocat , « c’est que, le parquet qui devrait normalement communiquer l’ensemble du dossier à la défense.
On ne sais pas pour quelle raison le Ministère Public a gardé une partie des pièces du dossier. Notamment les audios qui est contenu de cette clé USB et l’exploitation des téléphones… », s’interroge Me D. Haba.
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