Conakry le 10 septembre 2024
Chers guinéennes et guinéens
L’heure est grave pour notre pays la République de Guinée.
Nous vivons une période très inquiétante, car notre pays est victime de catastrophes naturelles de plus en plus effrayantes.
Pour la première fois en République de Guinée nous enregistrons des inondations à grande échelle dans plusieurs quartiers de Conakry et dans de nombreuses localités des quatre (4) régions naturelles du pays.
Malheureusement les conséquences sont énormes, nombreux sont nos concitoyens qui ont vu leur maisons partiellement ou totalement détruites, des champs ravagés, mais aussi des blessés et des cas de morts ont été enregistrés.
Les dégâts causés par ces catastrophes sont innombrables et à ce jour des milliers de familles sinistrés sont sans abris.
Les incendies qui sont devenus récurrents, les inondations constatées un peu partout, à cela s’ajoute désormais les récents éboulements qui se sont produits à Dioumaya dans Dubréka suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la localité.
Cette situation nous interpelle tous, au premier plan le CNRD, le gouvernement, les autorités de la transition à tous les niveaux, les religieux, les acteurs sociopolitiques et l’ensemble de la population guinéenne.
Vu le niveau et la fréquence des catastrophes, j’invite le CNRD et son gouvernement à tout mettre en œuvre pour donner les moyens matériels et financiers nécessaires à l’Agence Nationale des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH) ainsi qu’à tous les autres services concernés , pour leur permettre de répondre efficacement face à l’urgence qui est de venir en aide aux populations sinistrées en terme de logements, de nourritures mais aussi de fournitures scolaire pour les enfants en prélude de l’ouverture des classes prévue le 25 septembre prochain.
Mais aussi de prendre les dispositions nécessaires pour assurer l’efficacité du service de la protection civile.
Parfois, on est tenté de croire que tout ce qui nous arrive à travers ces catastrophes naturelles est dû aux nombreuses crimes que commettent les autorités actuelles à savoir les tueries, les kidnappings, le mensonge mais également le silence des autorités religieuses et les populations face à toutes ces dérives et injustices qui caractérises la transition guinéenne.
C’est l’occasion pour moi encore de plus d’inviter :
– Les religieux, en premier lieu le 1er Imam de la mosquée Fayçal et l’archevêque de Conakry, de prendre leur responsabilité en interpellant l’ensemble des acteurs de la vie sociopolitique de la Guinée en général mais particulièrement le Général Mamadi Doumbouya et le CNRD, sur la manière dont la transition est dirigée. A organiser aussi des séances de prière et de sensibilisation en faveur de la paix et de l’entente entre tous les guinéens.
– Au CNRD de respecter leurs engagements de départ, éviter toute velléité de conservation du pouvoir à tout prix et organiser les élections inclusives conformément à la Charte de la Transition pour le retour à l’ordre constitutionnel ainsi épargner à notre cher pays d’un destin funeste.
– la population d’éviter toute forme de démagogie, de haine et le népotisme, de rester surtout unie et exigent face aux autorités quant à la gestion efficiente des ressources de l’Etat, du respect des engagements et de la reddition des comptes.
C’est seulement dans la solidarité, la quiétude, le sérieux et la justice, que notre pays pourra se développer et permettre aux guinéennes et guinéens de vivre dignement en profitant pleinement des nombreuses richesses de Dieu a gratifié la Guinée.
Que Dieu sauve la Guinée et les guinéens.
Aboubacar Biro Soumah
Président du PPC