Il avait ses 28 ans et fréquentait l’école lorsqu’il a été tué par balle par des policiers à New-York aux États-Unis d’Amérique. Il a fréquenté le lycée De Witt Clinton High School avec mention, il accède à l’université Bronx Community Collège en 2012..
12 ans après cet incident, Hadja Hawa Bah mère de Mohammed Bah se souvient encore des circonstances dans lesquelles son fils lui a été arraché.
Elle était au micro du quotidien loupeguinee.com ce mercredi 25 septembre 2024 à jour de la date d’anniversaire de la mort de son fils.
Le 25 septembre 2012, Mohamed Bah appelait sa mère Hadja Hawa Bah lui disant qu’il est malade. Aussitôt, la dame, Hawa s’est vite rendue chez son fils et a appelé une ambulance pour lui transporter à l’hôpital.»
Il m’avait appelé pour m’informer qu’il est malade et je suis venue trouver effectivement qu’il l’était. J’ai demandé à mes amis comment faire, ils m’ont dit d’appeler une ambulance, j’ai appelé l’ambulance, du coup, c’est les policiers qui sont venus au lieu de l’ambulance.
Lorsque que je les ai vu, je l’ai dit de se retourner parce que, je ne les ai pas appelés mais, plutôt l’ambulance pour transporter mon fils à l’hôpital.
Ils m’ont dit de me calmer en me rassurant qu’il n’y aucun problème est que le système de chez eux, est que, quand tu appelles une ambulance, c’est les policiers qui vont répondre d’abord.
Mon fils les a demandés de se retourner parce qu’on n’a pas appelé la police. Entre ces temps, il est rentré dans sa chambre et a fermé sa porte.
Ils m’ont fait descendre en me disant que l’ambulance arrive. J’ai vu des gens venir avec beaucoup de matériels.
Ils m’ont dit de sortir que, c’est l’ambulance qui arrive maintenant. Mais c’était le contraire. Ils ont défoncé la porte et ont tiré huit fois sur mon fils »
Hadja Hawa Bah estime que son fils a été tué parce qu’il était juste un africain.
» Ceux qui l’ont tué avait dit qu’il avait un couteau mais, ils n’ont pu montrer aucune preuve, ce n’était pas vrai. C’est tellement douloureux pour moi que je ne veux même pas rentrer dans les détails.
Ils ont tué mon fils juste parce qu’il est noir. Comme je suis une femme étrangère, ils pensaient qu’ils pouvaient nous tuer et on allait laisser ça comme ça. »
Après la mort de son fils, la dame Hawa n’a pas baissé les bras. Elle a d’ailleurs, porté plainte pour rendre justice à son fils.
« Mais je ne me suis pas laisser faire, on a fait le combat, j’ai envoyé l’affaire à la justice, ils ont pris deux personnes qui ont été reconnues coupables pour le décès de mon fils. »
Après ce verdict, la mère de la victime a également porté plainte contre certaines organisations du gouvernement à la CCAD : « Quand j’ai amené l’affaire à la CCAD, des policiers ont déposé les armes et ont pris la fuite. Sur ce, tous les membres de CCAD m’ont demandé pardon. Comme j’ai réalisé que je ne pouvais pas faire retourner la vie de mon fils, j’ai tourné la page en créant une fondation en son nom pour l’immortaliser ».
Depuis, elle dit rendre hommage chaque année à son fils à travers des sacrifices qu’elle face à son domicile.
» J’invite les amis, les pauvres, la famille, les médias…, pour manger ce jour-là à New-York pour se souvenir de lui ».
Je fais ce que mon fils avait l’habitude de faire, j’assiste les personnes qui en ont besoin.
Au moment qu’il étudiait, après les cours, il faisait le taxi et avait souvent l’habitude d’aider ceux qui en ont besoin dans le quartier et partout là où il était même en Guinée. Quand il venait il aimait aider les gens. »
Cette femme décide alors, d’enlever le négatif sur elle, tout en créant le positif à travers cette fondation appelée « fondation Mohamed Bah ». À travers cette initiative, dit-elle, le nom de son fils restera dans l’histoire.
« Il n’a pas laissé d’enfants mais son nom va rester. » Ceci, à travers cette Fondation Mohamed Bah.
La fondation, elle a réalisé beaucoup d’activités aux Etats Unis où elle réside et, depuis 2021, elle a commencé à s’accentuer sur la Guinée.
« La fondation a commencé en Guinée en 2021. »
À travers cette fondation :
« J’ai eu à réaliser deux (2) forages à Conakry, deux (2) forages à Fatako (en moyenne Guinée) sur son nom, je me suis arrangée de finir une mosquée à Fatako également. J’ai distribué des médicaments à l’hôpital de Fatako, à Banankoro. Aussi j’ai trouvé quelques soucis au niveau de l’hôpital, j’ai fait le nécessaire pour que les gens puissent être à l’aise en envoyant des cadeaux, c’est à dire des habits, des médicaments… pour tout le monde. À Dubreka, de ce côté-là il n’y avait pas de forage, j’ai fait un (1). J’ai également construit de ce côté trois chambres et salon pour recevoir les gens qui en ont besoin d’être conseiller surtout en ce qui concerne leur avenir.
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