L’affaire d’extorsion liée au recensement administratif (PN-RAVEC) dans la préfecture de Mandiana prend une tournure plus grave que prévu. Alors que deux arrestations avaient été initialement annoncées, ce sont finalement quatre responsables locaux qui ont été présentés à la presse ce mardi 27 mai 2025. Ils comparaîtront dès demain en audience de flagrant délit pour corruption et concussion présumées.
Tout est parti d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux durant le week-end, montrant un président de district en plein acte de corruption. Alertées, les autorités judiciaires ont immédiatement ouvert une enquête, qui a conduit à l’arrestation de plusieurs individus, dont ce responsable. Les auditions terminées, le dossier a été transmis au parquet pour un jugement rapide.
Parmi les accusés : le président du district de Gbonko 2, le chargé de l’état civil, le président de la délégation spéciale de Nantania et le secrétaire général en charge de la collectivité. Ils sont soupçonnés d’avoir exigé des paiements illégaux de la part des citoyens pour leur enrôlement au recensement biométrique une procédure pourtant censée être gratuite selon les directives nationales.
Le procureur Mamadou Saliou Diallo a tenu à rappeler avec fermeté que la gratuité de l’enrôlement est une décision présidentielle non négociable. Toute tentative de monnayer ce service public constitue une violation grave qui sera sanctionnée sans ménagement. Ce procès est donc attendu comme un message fort contre la corruption au sein de l’administration locale.
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