Pour parvenir à bouter la pandémie de la Covid-19 à travers ledit plan, l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, (ANSS) a tendu la main aux élus locaux, (chefs de quartiers…) « Aujourd’hui, je me réjouis de voir votre service venir travailler avec les collectivités. Quand on parle de maire, de chefs de quartiers, c’est la base qui est déjà concernée. L’épicentre de cette pandémie, c’est bien Conakry, alors si que toutes les dispositions soient prise et que les collectivités ne soient pas associées, j’avoue par endroit qu’on ne va pas atteindre notre objectif. Je me réjouis encore une fois de cette belle initiative que vous avez prise en demandant à rencontrer les collectivités pour qu’ensemble, on puisse discuter des mesures à prendre par rapport à cette pandémie », a déclaré le gouverneur de la ville de Conakry, le Gl Mathurin Bangoura.
De son côté, le directeur général de l’ANSS, Dr Sakoba Kéïta de prendre parole : « Si on n’utilise pas nos traditions, pour venir à bout, la transmission communautaire, on ne pourra pas parvenir. C’est pour cela avec nos partenaires, nous revenons à la base, comme au temps de l’épidémie d’Ebola », dit-il.
Et de poursuivre pour qu’il y ait une synergie d’action : « c’est cette cohésion, sous le pilotage des élus locaux qui pourra nous permettre de vaincre cette maladie. C’est pour corriger, les erreurs du passé, donner le pouvoir à qui de droit pour qu’ils prennent le leadership de ce contrôle ».
L’épidémiologiste a une ambition de d’endiguer la pandémie en Guinée dans un intervalle de 60 jours. « Nous nous pensons, si tout le monde s’engage avec votre leadership, en quatre semaines, on pourra combattre la maladie », a-t-il indiqué.
Mais Comment le faire ? : « On est en train d’extraire la liste des contacts par quartiers et chaque chef de quartier doit savoir quelles sont les familles touchées. Que ça soit cas confirmés ou contacts », souligne-t-il.
Pour suivre ces contacts une soixantaine de médecins recrutés à cet effets devront suivre ces derniers à leurs domiciles : « tous les matins, ces médecins viendront prendre leur température », précise Dr Sakoba.
Sur la même lancée, il a fait remarquer qu’actuellement qu’ils sont en train de mettre en place un mécanisme de test rapide qui pourra les permettre d’avoir les résultats autour d’une heure. « Il y a eu d’innovation dans nos méthodes de traitements. C’est quand on ne connait pas le statut des gens, qui nous crée de problèmes ».
A cet effet, pour pouvoir retenir les contacts, des moyens sont déployés : « Avec l’appui de l’Etat, nous avons pu avoir 1275 lits d’isolement dans 5 centres : Donka, Nongo, Campa Alpha Yaya Diallo, Kénien, Gbessia. Aujourd’hui, on a environ 800 personnes qui sont hospitalisés. Donc lorsqu’on fait la différence, on aura à peu près 500 lits disponibles. Mais comme on va faire de tests massifs, il est possible que le nombre de cas augmente dans un premier temps et après ça va baisser. C’est possible que les lits disponibles soient remplis, en ce moment où on va les amener. On n’a pas d’autre choix que de les laisser à domicile, mais sous encadrement médical », a déclaré Dr Kéïta.
Une prise en charge en denrées alimentaires et finance est prévue pour toutes familles confinées.