Ouverture ce mardi du procès du journaliste sportif et historien Amadou Diouldé Diallo au tribunal de première instance de Dixinn. Détenu depuis le 1er mars dernier à la maison centrale de Conakry, il est poursuivit pour offenses et atteintes au président de la République.
Appelé à la barre, devant le juge, le doyen Diouldé Diallo a fait savoir qu’il faisait son opinion en dénonçant, alertant et interpellant, sur les propos tenus et les actes commis par le chef de l’État, à l’endroit d’une communauté depuis son accession au pouvoir en 2010.
À leurs tour, les avocats du doyen Diouldé Diallo ont indiqué que le journaliste détenu ne mérite pas la prison parce que avancent t-ils « le doyen ne faisait que son travail qui est dénoncer les réalités que subissent une communauté en République de Guinée ».
En répliquant, le ministère publique, à la personne de Sidy Souleymane Diaye, a qualifié ces propos tenus par le journaliste, à l’encontre du président, « graves » et offenses au chef de l’État.
En phase de réquisition et plaidoiries, le procureur Sidy Souleymane Diaye, a dans sa conclusion réclamé une amende de 5 millions de francs guinéens contre le prévenu. Après une pause de 20 minutes, Sidy Souleymane Diaye est revenu pour demander le renvoi du dossier pour trois (3) semaines.
Les avocats de la défense très déçues de cette volonté du procureur de renvoyer le dossier, ont à leurs tour demandé la mise en liberté sans condition du journaliste. À défaut, de lui mettre à leurs dispositions.
Car pour eux, Diouldé Diallo ne mérite une seule journée en prison. Il est selon eux, non coupable aux propos que l’on reproché. À la fin de l’audience, le juge a décidé de renvoyer le dossier pour le 28 avril prochain à la demande du procureur Sidy Souleymane Diaye.
Déçu de ce renvoi, les avocats s’expriment.
« nous sommes très déçus de la réclamation du ministère public. Une infraction que même si elle est établie, le prévenu n’encoure qu’une peine pécuniaire et non une peine privative de liberté.
Nous sommes surpris que dans ce réquisitoire, qu’il parle encore de renvoi du dossier à trois semaines et demande que notre client se retourne encore en prison », déplore Me Alseny Aissata.
Le journaliste doit donc, prendre son mal en patience pendant au moins deux semaines en attendant la décision finale du juge.
Djiwo Bah 00224664379620 onetopic84@gmail.com